Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,8 % au premier trimestre 2025, marquant un rebond notable par rapport aux 3 % enregistrés à la même période de 2024.
La dynamique de croissance marocaine (4,8% au 1er trimestre 2025) est portée par la reprise de l’agriculture, la relance du tourisme et une orientation positive de l’activité industrielle, selon les dernières estimations du Haut-Commissariat au plan (HCP), publiées ce mardi.
Ce chiffre dépasse les prévisions des principaux analystes, dont Fitch Solutions, qui anticipait une croissance annuelle de 4,1 %. Il confirme la trajectoire de redressement post-crise du Royaume.
Le secteur agricole a connu une progression de 4,3 %, soutenue par une pluviométrie favorable et le renforcement des dispositifs d’irrigation localisée. Le secteur secondaire, quant à lui, enregistre une hausse de 5,2 %, stimulée par l’essor de l’industrie agroalimentaire, de l’automobile et des matériaux de construction.
Le tourisme reste un levier majeur de l’économie. Plus de 4 millions de visiteurs ont été comptabilisés entre janvier et mars 2025, soit une hausse de 15 % sur un an. Cette reprise bénéficie à plusieurs branches connexes : transport aérien, restauration, hôtellerie et artisanat.
Le ministère de l’Économie et des Finances a salué ces résultats, les qualifiant de « socle solide » pour atteindre l’objectif de 4,5 % de croissance fixé dans la loi de finances 2025. Le cadre macroéconomique reste stable : inflation contenue à 2,4 % sur six mois, stabilité du dirham et maintien des taux directeurs de Bank Al-Maghrib, créant ainsi un climat propice à l’investissement.
Malgré ces signaux positifs, le HCP appelle à la prudence. Le chômage des jeunes demeure préoccupant, de même que la dépendance à la demande européenne et les incertitudes géopolitiques, notamment en Méditerranée et au Sahel.
La conjoncture actuelle conforte néanmoins le modèle marocain de sortie de crise, fondé sur une action publique ciblée, des réformes structurelles et une diversification progressive de l’économie. Les années 2025-2026 seront décisives pour inscrire cette dynamique dans la durée.
MK/te/Sf/APA
Source: APANEWS
