Cameroun : Tchiroma dénonce une séquestration à Bafoussam

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Le candidat du FSNC, Issa Tchiroma Bakary, dénonce la séquestration de sa représentante régionale à Bafoussam, tandis que le gouvernement l’accuse de tentative de déstabilisation avant la proclamation des résultats officiels.

Le climat politique s’est encore tendu mercredi au Cameroun, alors que le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Issa Tchiroma Bakary, a dénoncé la « séquestration » de sa représentante régionale à Bafoussam, survenue selon lui depuis deux jours, tandis que le gouvernement fustige ses « dérives ».

Dans un message diffusé mercredi matin, M. Tchiroma affirme que sa déléguée du FSNC est retenue au Palais de justice de Bafoussam et soumise à des pressions pour signer « un procès-verbal falsifié » attribuant la victoire au président sortant Paul Biya, alors que, selon lui, les « résultats réels et incontestables » le donnent vainqueur avec « plus de 80 % des voix ». Il a appelé les observateurs nationaux et internationaux à « se rendre immédiatement sur place » et les journalistes à « témoigner de ce qui se passe en direct ».

Cette nouvelle sortie intervient au lendemain d’un communiqué du ministère de l’Administration territoriale (MINAT), qui a dénoncé l’attitude du candidat, qualifiée d’« imposture » et de « comportement irresponsable ». Le ministre Atanga Nji Paul accuse M. Tchiroma de mener une « démarche conspirationniste et anti-républicaine » visant à « perturber le processus électoral » et à « mettre le Cameroun à feu et à sang ».

Le MINAT a rappelé que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats du scrutin, conformément à l’article 137 du Code électoral, et que, selon les observateurs déployés dans les dix régions, le vote s’est déroulé « sans incident majeur ».

Déjà dans la nuit de lundi à mardi, Issa Tchiroma s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre, qualifiant sa victoire d’« écrasante » et exhortant les institutions à « ne pas se rendre ennemies du peuple ».

Les résultats officiels sont attendus au plus tard le 26 octobre 2025, conformément au calendrier du Conseil constitutionnel.

SOURCE : APA News /AC/Sf/Yaoundé (Cameroun)

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