Sénégal : les autorités sommées d’agir pour les personnes handicapées

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Au Sénégal, 15 ans après l’adoption d’une loi qui a pour objectif de mieux protéger les personnes handicapées dans la société, les associations de défense des personnes handicapées interpellent les autorités sur les retards de la mise en application de cette légalisation. Sur un total de 26 articles qui la composent, seule une minorité a fait l’objet de décrets d’application.

Sénégal: les défenseurs des personnes handicapées interpellent les autorités

A compter de la date du 06 juillet 2010 et l’adoption de cette loi dite « d’orientation sociale », le Sénégal a en réalité un arsenal législatif très complet pour assurer la protection et l’intégration des personnes qui vivent avec un handicap. Par exemple, une disposition fixe un quota de 15% des personnes recrutées dans les entreprises publiques et privées.

Le problème, c’est que cette loi n’est pas mise en application. « Aujourd’hui, il est décrié pour une personne handicapée moteur d’utiliser les transports privés, parce que cette loi n’est pas appliquée, alors que la carte d’égalité des chances nous confère la gratuité du transport », explique Cheikh Ibrahima, directeur de l’ONG Sightsavers, qui œuvre à la défense des personnes handicapées.

L’autre difficulté, c’est justement l’obtention de cette carte d’égalité des chances qui atteste le handicap et donne accès aux transports et aux soins gratuits. Quinze ans plus tard, seules  100 021 cartes ont été établies, alors que l’Agence nationale des statistiques estime la population atteinte d’un handicap à 1,5 million de personnes.

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De son côté, le ministère de la Santé assure que les décrets d’application sont en préparation et qu’il faudra attendre quatre ans encore, jusqu’en 2029, pour que 70500 cartes à la destinations des handicapées appellent à accélérer le processus en créant notamment la Haute autorité pour la promotion des droits des personnes handicapées  et la création d’un fond pour soutenir l’insertion sociale, tel que prévue par la loi.

 

Source: afrique-sur7.ci

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