Le leader du PDCI (opposition), Tidjane Thiam, s’est adressé ce mercredi 14 mai 2025, dans une vidéo, aux militants depuis l’Europe, après son élection à la présidence du parti, pour se conformer à la loi régissant les partis politiques en Côte d’Ivoire.
A l’issue d’un congrès électif extraordinaire, ce mercredi 14 mai 2025, Tidjane Thiam, a été crédité de 5.190 voix, soit un taux de 99,7%. Sur 5.622 inscrits, il a été notifié 5211 votants, parmi lesquels 5.202 ont exprimé leurs suffrages, soit un taux de participation de 92,59%.
« Je suis réélu avec une majorité extrêmement extraordinaire, je suis ému et je vous remercie », a dit Tidjane Thiam aux militants du PDCI, indiquant que « ce qui m’importe, c’est de ramener le parti au pouvoir et aucune diffamation ne va me détourner de l’objectif. »
« Nous sommes victimes d’injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l’élection présidentielle, puisque vous m’avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale », a-t-il soutenu.
« Ce combat-là, je vous l’invite à le mener avec moi. On verra bien ce que la justice dira demain, puisqu’il y a une audience le 15 mai 2025. Aujourd’hui, on a évacué un sujet judiciaire puisqu’on disait qu’on avait trompé le PDCI sur ma nationalité », a-t-il lancé.
La justice a ordonné, en avril dernier, la radiation du nom de Tidjane Thiam de la liste électorale, arguant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son inscription, en 2022. Selon le Code de la nationalité, « perd la nationalité ivoirienne, tout Ivoirien qui acquiert une autre nationalité ».
Pour anticiper sur une procédure judiciaire en cours dans laquelle la plaignante, Mme Valérie Yapo soutient qu’il n’était pas Ivoirien lors de son élection à la présidence du PDCI, Tidjane Thiam a préféré démissionner. Le juge rend son verdict ce 15 mai 2025.
L’ex-CEO de Crédit Suisse a acquis en 1987 la nationalité française, alors qu’il était étudiant en France. Il n’a renoncé à son allégeance à la République Française qu’en mars 2025. De ce fait, tous ses actes avant cette date pourraient être frappés de nullité.
« On garde l’œil fixé sur l’objectif, une véritable alternance pacifique en Côte d’Ivoire pour gouverner autrement. L’Afrique nous regarde, on ne peut pas échouer dans le combat qu’on mène », a déclaré le président réélu.
Il a salué « un grand acte de confiance » des militants qui l’ont réélu en l’espace de 72h. Pour lui, toutes les attaques de ses pourfendeurs ont d’ailleurs permis à beaucoup de connaître sa personnalité tout en rassurant qu’il est « serein » et qu’il « n’est pas perturbé. »
« Il faut que nos adversaires comprennent qu’il faut qu’ils changent d’approches. Ici, en Europe, dès que je sors de chez moi, je suis envahi par des Ivoiriens et des non Ivoiriens », a-t-t-il soutenu, promettant une alternance pacifique et de gouverner autrement.
AP/Sf/APA
Source: APANEWS