Madagascar : Randrianirina défend une transition légale

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À la veille de sa prestation de serment, le colonel Mikaël Randrianirina a affirmé que la transition à Madagascar se déroule dans un cadre légal et sans violence.

Le colonel Mikaël Randrianirina, président de la Refondation de la République, a assuré jeudi que le changement de régime à Madagascar « s’inscrit dans un cadre légal et constitutionnel », rejetant toute idée de coup d’État. « Aucune violence n’a été commise, aucun palais n’a été attaqué », a-t-il affirmé, en annonçant qu’il prêtera serment vendredi devant la Haute Cour constitutionnelle.

L’officier a précisé qu’un gouvernement de transition à majorité civile sera formé à l’issue de cette cérémonie, avec une représentation équilibrée des forces militaires et civiles. « Nous voulons restaurer la confiance entre les institutions et le peuple. C’est une refondation, pas une confiscation du pouvoir », a-t-il souligné.

Le colonel Randrianirina, qui préside le Conseil national pour la défense de la transition, a indiqué que cette instance comprend déjà plusieurs civils, contrairement à l’idée d’un pouvoir exclusivement militaire. Aucune élection anticipée n’est prévue : « Nous devons d’abord réformer la CENI et nettoyer les listes électorales pour garantir un scrutin transparent et consensuel », a-t-il insisté.

Reconnaissant la suspension de Madagascar par l’Union africaine comme une « réaction normale dans ce type de situation », il a ajouté que des discussions sont engagées avec la SADC, dont une mission est attendue autour du 20 octobre pour évaluer la transition en cours.

Cette nouvelle prise de parole marque un tournant pour l’ancien gouverneur et ex-détenu militaire, désormais homme fort du pays.

Formé à l’Académie militaire d’Antsirabe et originaire d’Androy (sud), le colonel Randrianirina s’était d’abord tenu à l’écart de la politique, se présentant comme un « simple officier exécutant » lors de précédents entretiens.

Mais après l’exfiltration du président Andry Rajoelina par la France, il a décidé d’« assumer ses responsabilités », déclarant le 15 octobre : « On est ici pour prendre le pouvoir parce que la crise a assez duré ».

Le lendemain, la Haute Cour constitutionnelle a validé son rôle en constatant la vacance du pouvoir, transformant ainsi l’intervention de l’armée en transition constitutionnelle.

Le colonel Randrianirina, devenu chef de l’État par intérim sous le contrôle de la Haute Cour, promet aujourd’hui « une refondation en profondeur de la République, dans la légalité et sans précipitation ».

SOURCE : APA News /AC/-Antananarivo (Madagascar)

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