L’avis signale que l’enquête ouverte le 27 novembre 2024 est officiellement close à la date du 25 novembre 2025. Cette clôture marque la fin de la procédure administrative relative au PVC originaire d’Égypte.
Le ministère marocain de l’industrie et du commerce a publié, lundi, la détermination finale de l’enquête antidumping ouverte le 27 novembre 2024 à propos des importations de résine PVC en provenance d’Égypte, conformément aux dispositions de la loi 15-09 relative aux mesures de défense commerciale et du décret 2-12-645 pris pour son application. L’avis public rappelle que le produit en cause correspond à la résine obtenue par polymérisation en suspension du monomère de vinyle, classée sous la position douanière 39.04.10.90.00 et exclusivement originaire d’Égypte.
Le ministère indique que l’analyse des réponses fournies par le seul producteur-exportateur coopérant, Egyptian Petrochemicals Company (EPC), a permis de déterminer la valeur normale d’après ses prix domestiques «au stade sortie usine.» Elle précise que le prix à l’exportation a été établi sur la base des montants «réellement facturés aux acheteurs marocains indépendants au stade sortie usine.» Pour les autres producteurs-exportateurs égyptiens, les services du ministère se sont appuyés sur les meilleurs renseignements disponibles, conformément aux principes régissant ce type d’enquête.
Les marges définitives calculées atteignent 74,87 % pour EPC et 92,19 % pour les autres entreprises exportatrices. Le document souligne que ces résultats proviennent d’une analyse croisée des données chiffrées, de la structure des coûts, des niveaux de prix domestiques et des caractéristiques du marché marocain, conduisant à une appréciation jugée fiable et suffisamment étayée pour établir une détermination définitive.
Selon l’avis, l’examen de la période analysée met en évidence une «augmentation notable» du volume des importations de PVC égyptien, tant en valeur absolue qu’au regard de la production et de la consommation nationales. Ce mouvement croissant s’est accompagné d’un «effet notable sur les prix», se traduisant par une sous-cotation persistante face aux prix des producteurs marocains, mais aussi par un empêchement de rehaussement tarifaire, phénomène qui, selon le ministère, a contribué à générer une marge déficitaire pour la branche de production nationale.
Enfin, les services compétents affirment avoir examiné d’autres facteurs susceptibles d’expliquer la situation de la branche marocaine, notamment les conditions du marché local, l’évolution de la demande ou la structure interne de l’industrie nationale. Ils concluent que ces éléments n’ont pas produit d’effets négatifs directs de nature à altérer la relation de causalité établie avec les importations en dumping. Le ministère indique avoir déterminé «à titre définitif» l’existence d’un lien clair entre l’afflux de produits égyptiens vendus à des prix jugés inférieurs à leur valeur normale et le dommage important subi par la production nationale.
À la suite de la détermination finale et après consultation de la Commission de surveillance des importations réunie le 21 novembre 2025, le ministère a décidé l’application de droits antidumping définitifs de 74,87 % pour EPC et de 92,19 % pour les autres exportateurs égyptiens. Selon l’avis public, ces niveaux de droits reflètent directement les marges calculées dans le cadre de l’instruction et se veulent proportionnés au préjudice économique constaté.
SOURCE : APA News/MK/AK/Rabat (Maroc)