L’Afrique perd 9% de son Pib à cause de la crise climatique (ONU)

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L’Afrique est en première ligne face à la crise climatique, perdant jusqu’à 9% de son produit intérieur brut (Pib) chaque année, a révélé jeudi un responsable de l’ONU.

S’exprimant lors de la conférence ministérielle africaine sur l’environnement qui s’est tenue à Nairobi, capitale du Kenya, la directrice de l’ONU Changements climatiques, Cecilia Kinuthia-Njenga, a souligné l’urgence d’accroître le financement climatique afin de soutenir les efforts d’adaptation et de résilience de l’Afrique. Le continent perdrait en effet jusqu’à 10% de son PIB du fait des perturbations climatiques.

Mme Kinuthia-Njenga a déclaré que l’Afrique est la plus touchée par les effets du changement climatique, alors que des milliers de milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre les objectifs en matière d’énergie, d’adaptation et de résilience.

« L’Afrique ne manque ni d’ambition ni de solutions… Nous devons passer des déficits à la mise en œuvre des financements », a-t-elle ajouté.

Ce défi est aggravé par un environnement budgétaire contraint où, dans de nombreux pays, les dépenses consacrées au service de la dette sont plus importantes que celles consacrées au climat ou à la santé.

« Le financement climatique n’est pas seulement un choix politique : c’est une question de survie, de développement, de dignité et d’équité », a-t-elle souligné. La CCNUCC œuvre au renforcement des cadres
institutionnels qui peuvent aider les pays africains à accéder à un financement climatique durable.

Lors de la COP29, la Conférence sur les changements climatiques de l’année dernière à Bakou, en Azerbaïdjan, toutes les nations ont convenu d’un nouvel objectif de financement climatique de 300 milliards de dollars par an d’ici 2030, destiné aux pays en développement, et porté à 1 300 milliards de dollars d’ici 2035.

« Ces 300 milliards de dollars doivent constituer un plancher, et non un plafond, et doivent se traduire par un financement prévisible et accessible pour ceux qui en ont le plus besoin », a souligné le représentant de l’ONU pour le changement climatique, assurant que « nous œuvrons pour que l’architecture du financement climatique réponde aux priorités africaines ».

MG/abj/fss/ac/Sf/APA

Source: APANEWS

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