Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réagi ce mercredi 1er octobre 2025, déclarant que la Côte d’Ivoire n’abrite pas « les ennemis » du Burkina Faso, à la suite d’une sortie du capitaine Ibrahim Traoré.
« Nous sommes une terre d’hospitalité et d’accueil, et dire que nous abritons leurs ennemis (n’est pas exact), car la Côte d’Ivoire a toujours été une terre d’accueil, où beaucoup d’Africains ont trouvé refuge », a dit M. Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.
L’Etat ivoirien « n’a jamais caché que certaines personnalités du Burkina étaient en Côte d’Ivoire. Tous ceux qui sont sur notre sol savent qu’ils doivent s’abstenir de certaines politiques ; et ceux qui sont ici, sont là à cause de la terre d’accueil que constitue la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.
Cela, dira-t-il, « n’aura pas d’impact sur les élections présidentielles » ivoiriennes du 25 octobre 2025 (…)Nous sommes un pays ouvert qui a 26% de sa population qui est étrangère. Ça fait environ 7 millions de personnes, dont 3 millions sont des Burkinabè. »
« Nous n’avons aucun intérêt que ce pays (le Burkina Faso) soit déstabilisé, parce que c’est nous qui en paieront le prix fort », a ajouté le porte-parole du gouvernement ivoirien, M. Amadou Coulibaly, ministre de la Communication.
« Nous attendons jusqu’à ce jour les preuves des accusations » concernant ce présumé projet de déstabilisation, a-t-il lancé. Il a, par ailleurs, fait observer que la Côte d’Ivoire accueille « plus de 80 000 réfugiés » en raison des violences dans les zones sous influences des terroristes au Burkina Faso.
Concernant les agents de DAARA, le service d’assistance aux réfugiés et apatrides de Côte d’Ivoire, soupçonnés de vouloir déstabiliser le Burkina Faso, le porte-parole du gouvernement ivoirien s’est inscrit en faux.
« Ce ne sont pas des espions, c’est un fantasme. Il faut sortir du fantasme, pour que ces réfugiés puissent bénéficier de l’aide de l’Etat ivoirien. Ils ont besoin d’être identifiés, c’est un travail administratif de recensement » que ces agents effectuent sur le terrain, a-t-il poursuivi.
Amadou Coulibaly a souligné que « la Côte d’Ivoire subit aujourd’hui une pression (démographique) du fait du retrait de certains organismes qui s’occupaient des réfugiés. Par conséquent, la Côte d’Ivoire est organisée pour pouvoir suppléer l’absence de ces ONG qui se sont retirées. »
SOURCE:APANews/APA-Abidjan (Côte d ‘ivoire)