Le Maroc figure parmi les cinq principaux pôles arabes d’accueil des investissements directs étrangers dans l’industrie alimentaire et des boissons, selon un rapport sectoriel 2025 publié par Dhaman.
Le Maroc apparaît parmi les premiers pays arabes attractifs pour les investissements directs étrangers (IDE) dans l’industrie alimentaire et des boissons, aux côtés de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar. Cette position ressort du troisième rapport sectoriel 2025 publié par la Société arabe de garantie des investissements et des crédits à l’exportation (Dhaman), consacré aux flux d’investissement dans le secteur agroalimentaire à l’échelle du monde arabe.
Selon ce rapport consulté à APA, ces cinq pays ont concentré, entre janvier 2003 et décembre 2024, un total de 421 projets d’investissement direct étranger dans l’alimentaire et les boissons, soit 82 % de l’ensemble des projets recensés dans la région arabe. Les capitaux engagés atteignent plus de 17 milliards de dollars, représentant 79 % des montants investis, tandis que ces projets ont généré environ 71 000 emplois, soit 76 % des créations de postes enregistrées sur la période.
À l’échelle régionale, Dhaman recense 516 projets d’IDE dans l’industrie alimentaire et des boissons sur vingt-deux ans, pour un volume global estimé à 22 milliards de dollars et près de 93 000 emplois créés. Le rapport souligne que « la concentration géographique des flux d’investissement demeure marquée », quelques marchés disposant d’avantages structurels liés à la taille de la demande intérieure, à la profondeur industrielle et aux capacités logistiques.
S’agissant de l’origine des capitaux, les États-Unis s’imposent comme premier investisseur étranger du secteur sur la période étudiée, avec 74 projets, soit 14 % du total, pour près de 4 milliards de dollars engagés et plus de 14 000 emplois créés. Les dix principaux pays investisseurs cumulent à eux seuls environ 15 % des projets, 32 % des montants investis et 29 % des emplois. Au niveau des entreprises, le groupe suisse Nestlé arrive en tête en nombre de projets, tandis que la société ukrainienne Nibulon domine en volume financier et en emplois générés.
Le rapport met également en évidence le rôle croissant des flux interarabes. Douze pays arabes ont investi dans 108 projets au sein du secteur, soit 21 % du total, mobilisant 6,5 milliards de dollars, l’équivalent de 30 % des montants globaux, et créant près de 28 000 emplois. Les Émirats arabes unis dominent ce segment, concentrant à eux seuls 45 % des projets interarabes et 58 % des capitaux engagés.
Dans son analyse des risques et de l’attractivité, fondée sur les indicateurs de Fitch Ratings, Dhaman classe en 2024 les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar en tête des marchés arabes les plus attractifs pour l’investissement alimentaire, devant Oman, Bahreïn, l’Algérie, le Maroc et le Koweït.
SOURCE:APANews
