Un ancien premier secrétaire de l’ambassade d’Algérie à Paris est mis en cause pour sa participation à l’enlèvement, en avril 2024, d’Amir DZ, un youtubeur réfugié politique en France.
Les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle montée de tension après l’émission par la justice française d’un mandat d’arrêt international contre Salaheddine Selloum, ancien premier secrétaire de l’ambassade d’Algérie à Paris. Selon Le Monde, ce diplomate est soupçonné d’implication dans l’enlèvement d’Amir Boukhors, connu sous le pseudonyme « Amir DZ », un opposant algérien réfugié en France depuis avril 2024.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a sollicité ce mandat le 23 juillet, évoquant de « sérieuses suspicions » sur son rôle dans l’« arrestation, séquestration, enlèvement et détention arbitraire » du vidéaste, critique virulent du régime algérien. L’affaire, qui touche un représentant officiel d’Alger, pourrait mettre en lumière l’implication de hauts responsables algériens dans des opérations clandestines visant des dissidents à l’étranger.
Ce développement judiciaire intervient trois jours après la décision du président Emmanuel Macron de mettre fin aux exemptions de visa pour les officiels algériens se rendant en France, accentuant un climat diplomatique déjà tendu.
L’enquête sur le rapt d’Amir DZ, très suivi sur les réseaux sociaux pour ses révélations sur les cercles du pouvoir algérien, pourrait désormais prendre une dimension politique plus large, susceptible de fragiliser davantage les rapports entre Paris et Alger.
MK/Sf/APA
APANEWS