Interpellé dans une affaire de corruption dans le cadre du processus d’obtention du récépissé d’enregistrement de son parti, Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral a été placé en détention provisoire. Après plusieurs jours de garde à vue, il a été présenté au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui a décerné un mandat de dépôt à son encontre et à l’encontre de tous les autres mis en cause.
Bénin : poursuivi pour corruption, Richard Boni Ouorou risque jusqu’à 10 ans de prison ferme
Selon le Procureur spécial de la Criet, les faits reprochés au président du parti Le Libéral constituent des infractions prévues et punies par les articles 335 et 336 du Code pénal. Les textes prévoient la réclusion criminelle allant de 5 à 10 ans, sans préjudice des peines pécuniaires. En effet, Richard Boni Ouorou aurait déclaré avoir remis une somme de sept millions de francs CFA au directeur des partis politiques et des affaires électorales en trois tranches sur une promesse de 12 millions. Le Procureur rapporte que lors des enquêtes préliminaires, le directeur des partis politiques et des affaires électorales a contesté le mont de sept millions.
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L’accusé aurait déclaré avoir reçu cinq millions de francs CFA, somme retrouvée à son domicile lors de la perquisition. Selon l’accusation, Richard Boni Ouorou aurait versé ces millions à deux agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique pour faciliter la délivrance du récépissé définitif du parti Le Libéral.
Contrairement à la position de l’accusation, la défense estime que leur client n’a pas donné ces sous dans l’objectif d’obtenir une prestation de la part des agents publics. « Les trois reconnaissent que Richard Boni Ouorou n’a jamais remis de l’argent en vue d’obtenir une prestation », a indiqué l’un des avocats de la défense.
Source: afrique-sur7.ci