À quelques mois du scrutin fixé au 12 octobre 2025, au Cameroun, les 13 candidats officiels ont sélectionné sigles, logos et couleurs pour leurs bulletins de vote au siège d’Elecam, une étape clé dans l’organisation de l’élection.
À Yaoundé, le 11 août 2025, s’est tenue au siège du Conseil électoral d’Élections Cameroon (ELECAM) l’étape officielle où les candidats à la présidentielle ont choisi leurs éléments graphiques distinctifs pour les bulletins de vote.
Sur les 83 dossiers déposés initialement, seulement 12 candidatures ont été validées, dont celle du président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, qui brigue un huitième mandat. Parmi les candidats figurent aussi plusieurs figures de l’opposition telles que Ateki Seta Caxton, Bello Bouba Maigari, Osih Joshua, Akere Muna, et d’autres leaders politiques.
L’élection présidentielle est prévue pour le dimanche 12 octobre 2025. Ce scrutin est particulièrement suivi en raison du contexte politique tendu et des recours déposés par certains candidats recalés, dont Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Kamto, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018 avec plus de 14% des voix, a vu sa candidature rejetée officiellement par Elecam le 26 juillet 2025 pour « pluralité d’investiture ». Le Conseil constitutionnel a confirmé cette décision le 5 août, rejetant son recours déposé le 28 juillet.
Maurice Kamto dénonce une « manœuvre délibérée » du régime RDPC pour l’écarter de la compétition, accusant en particulier le pouvoir d’avoir « fabriqué un faux président du Manidem » et d’avoir orchestré une stratégie « de longue date » pour empêcher sa participation. Il appelle ses partisans à rester mobilisés malgré cette exclusion et annonce la clôture de sa levée de fonds pour la campagne.
De son coté, le président d’ELECAM, Enow Abraham Egbe, a souligné l’importance de l’étape de choix des sigles et couleurs, qui facilite la clarté et la bonne compréhension du vote pour les électeurs dans un paysage politique marqué par une pluralité de partis.
Cette élection pourrait donc constituer un test majeur pour la gouvernance et la stabilité du Cameroun, avec un président âgé de 92 ans confronté à une opposition partagée mais déterminée.
ZHM/ac/Sf/APA
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