La Côte d’Ivoire a pour objectif de porter sa production nationale à 100 tonnes d’or par an d’ici 2030 ! Read more
La Côte d’Ivoire veut renforcer les liens entre le monde académique et le secteur privé, avec un accent particulier sur l’entrepreneuriat étudiant comme solution face au chômage des jeunes diplômés 36316999342 1626181cc8 c #Chomage #Croissance #Economie #Emploi #Entrepreneuriat #Etudiants #Formation #Jeunesse #CoteDIvoire tristangorgeret 17 mai 2025 Dernière mise à jour le Samedi 17 Mai 2025 à 05:39 Avec 40 000 diplômés chaque année pour seulement 8000 postes de cadres disponibles, la Côte d’Ivoire renforce ses efforts pour faire de l’entrepreneuriat étudiant un levier majeur d’insertion professionnelle. Le 8 mai, à Treichville, s’est tenue la deuxième édition des Journées de l’Étudiant et de l’Entreprise, placée sous l’égide du ministre de l’Enseignement supérieur, Adama Diawara. Cette rencontre visait à renforcer les liens entre le monde académique et le secteur privé, avec un accent particulier sur l’entrepreneuriat étudiant comme solution face au chômage des jeunes diplômés. Le thème de l’édition 2025, « Entrepreneuriat étudiant en Côte d’Ivoire : défis et opportunités pour une insertion professionnelle des apprenants de l’enseignement supérieur », illustre bien cet objectif. Les Journées de l’Étudiant et de l’Entreprise ont proposé un programme riche, centré sur l’entrepreneuriat, avec des panels sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer des startups, des conseils pratiques sur le financement de projets ainsi que des ateliers pour apprendre à rédiger un plan d’affaires ou se préparer aux entretiens d’embauche. Ces initiatives visent à fournir aux étudiants les compétences pratiques nécessaires pour réussir dans le monde professionnel et encourager l’émergence d’entreprises innovantes. Face à un marché de l’emploi saturé, le gouvernement ivoirien encourage l’entrepreneuriat étudiant comme alternative viable à l’emploi salarié. « Il est essentiel de réguler les flux d’entrée dans les universités et de renforcer la sélection à chaque étape. Mais il faut surtout réorienter la formation vers les besoins réels de notre économie », a indiqué Adama Diawara dans son discours. En 2019, seulement 31,7 % des diplômés trouvaient un emploi immédiatement après leurs études, selon des données relayées par le journal Le Monde. Pour y remédier, des réformes de l’enseignement supérieur ont été lancées, visant à adapter les formations aux exigences du marché du travail et à intégrer davantage de pratiques professionnelles. Le succès de cette stratégie dépendra de la coopération entre l’État, le secteur privé et les établissements académiques. Le développement d’un écosystème entrepreneurial dynamique, soutenu par des politiques incitatives et des partenariats solides, sera essentiel pour transformer le potentiel des jeunes diplômés en moteur de croissance économique. L’État fait déjà des efforts dans ce sens, comme en témoignent des initiatives telles que le Projet emploi jeune et développement des compétences, qui prévoit de mettre en stage 68 000 jeunes d’ici 2026. Read more
La lumière (Yeelen) a cessé de briller pour le cinéaste Souleymane Cissé Avec son long métrage « Yeelen », le réalisateur malien était devenu, en 1987, le premier Africain primé pour l’un de ses films à Cannes. Il est décédé ce mercredi, à Bamako, à l’âge de 84 ans. Triste nouvelle pour le 7e art : le cinéaste malien Souleymane Cissé, doublement primé à Cannes, en 1987 pour son film Yeelen (La Lumière), couronné du Prix du jury, et en 2023, s’est éteint ce mercredi à l’âge de 84 ans. Cruauté du sort, ce décès intervient quelques heures à peine après que le réalisateur avait pris la parole au cours d’une conférence de presse où il évoquait l’avenir des salles de cinéma au Mali. « Que les autorités nous aident à vulgariser nos œuvres cinématographiques. Qu’elles comprennent que c’est le cinéma qui fait l’éclat du Nigeria ou du Ghana. Et c’est possible au Mali », avait plaidé Souleymane Cissé. L’homme devait aussi présider le jury de la Fiction du prochain Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) qui s’ouvrira en grandes pompes ce samedi 22 février. Le Burkina Faso, pays organisateur de cet évènement culturel, a salué par voie de communiqué « une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art africain » , un message publié ce mercredi soir. Le cinéma africain perd en effet l’un de ses plus éminents représentants à l’heure d’entamer les festivités de sa biennale, organisée durant 8 jours dans la capitale burkinabè. Le film « Yeelen » de Souleymane Cissé a été primé à Cannes en 1987. A travers une trentaine de films – de Den Musso (1975) à Waati (1995), en passant par Finye (1982) et Yeelen (1987) -, Souleymane Cissé décrivait le quotidien des habitants d’une Afrique principalement rurale et traditionnelle, se moquant gentiment de leurs travers et de leurs défauts, tout en dénonçant aussi l’aveuglement de certains et le sort réservé à de trop nombreuses femmes. Qu’il aborde le silence imposé aux femmes – à travers son personnage de jeune fille muette, tombée enceinte après avoir été violée, et dès lors rejetée par sa famille dan Den Musso – ou la réalité de la révolte des ouvriers maliens dans Baara (1978), mais aussi celle des étudiants dans Finye, Souleymane Cissé a toujours poursuivi une visée humaniste et sociale à travers son oeuvre. En 2023, le cinéaste malien avait été à nouveau primé à Cannes, recevant le Carrosse d’Or, une récompense spéciale décernée dans le cadre de la Quinzaine des cinéastes. Ses obsèques auront lieu vendredi à Bamako, a précisé sa fille, Mariam Cissé. Karin Tshidimba Read more
RDC : La condamnation de Matata Ponyo, un épouvantail brandi sous le nez de Kabila Vers une levée de l’immunité parlementaire du ministre de la Justice Constant Mutamba. Le verdict est tombé le mardi 20 mai en fin de journée. Augustin Matata Ponyo est condamné par la Cour constitutionnelle à 10 ans de prison pour détournement de fonds publics dans le dossier du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo entre 2013 et 2016. Le procureur général de la République, M. Moke, avait requis des peines de vingt ans de prison contre tous les prévenus. Ses deux coaccusés, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, et le responsable de l’entreprise sud-africaine Africom, Christo Grobler Stéphanus, ont chacun été condamnés à 5 ans de prison dans deux dossiers distincts mais liés au parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Ce projet mis sur pied sous le gouvernement Matata prétendait lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en RDC et particulièrement dans la région de la mégalopole de Kinshasa. Le parc, aujourd’hui complètement à l’abandon et qui n’a jamais été réellement fonctionnel, était un espace de près de 80 000 hectares situé sur les provinces du Kwango et du Kwilu (ex-Grand Bandundu), à près de 250 kilomètres au sud-est de Kinshasa. Près de 250 millions de dollars La justice congolaise reproche à Matata Ponyo et ses coaccusés d’avoir fait main basse sur près de 250 millions de dollars déboursés pour le développement de ce projet et de son extension à Kinshasa qui n’ont jamais vu le jour. Dès sa naissance, le projet avait été contesté par les agriculteurs de la région qui ont été spoliés de leurs terres sans dédommagement. La ligue congolaise contre la corruption (Licoco) avait rapidement pointé l’absence de transparence dans la plupart des marchés passés de gré à gré. Elle avait aussi pointé de multiples cas de surfacturation, notamment des engins agricoles vendus par la société d’un des coaccusés pour des montants parfois quatre fois supérieurs au prix du marché international. RDC: la Cour de cassation renvoie Augustin Matata devant la Cour constitutionnelle Matata a été présenté par la justice congolaise comme “l’auteur intellectuel” de cette immense arnaque. Son procès s’était ouvert devant la cour constitutionnelle, qui juge en premier et dernier ressort, en mai 2021. Six mois plus tard, en novembre 2021, la Cour constitutionnelle s’était finalement déclarée incompétente pour juger l’ancien Premier ministre qui s’est présenté à l’élection présidentielle de 2023 avant de se désister au profit du candidat Moïse Katumbi. Quatre ans plus tard, la même Cour constitutionnelle a donc condamné l’ancien Premier ministre qui ne cesse de crier au procès politique et dénie à cette cour la compétence de le juger. Kabila visé à travers Matata Pour plusieurs observateurs de la vie politique congolaise, il ne fait guère de doute qu’à travers Matata Ponyo qui, avec ses coaccusés, se voit aussi confisquer ses biens “au prorata des sommes détournées”, c’est l’ancien président Joseph Kabila qui est dans le viseur du pouvoir congolais. La tension est de mise entre Tshisekedi et Kabila depuis le divorce entre les plateformes politiques Cach et FCC qui devaient se partager le pouvoir après l’installation de “l’opposant” à la présidence congolaise au mépris des résultats du vote des électeurs lors de la présidentielle de décembre 2018. Depuis des mois, cette tension s’est transformée en guerre larvée, voire en chasse à l’homme. Depuis des semaines, le sénat planche sur une levée de l’immunité parlementaire de l’ancien président. Une procédure qui vient de connaître un coup d’accélérateur. RDC : Kinshasa met la pression sur les proches de Kabila Le Sénat a en effet entamé ce jeudi 15 mai l’examen de la demande de levée d’immunité sénatoriale de l’ancien président. Il est accusé par les autorités congolaises de complicité avec les rebelles de l’AFC/M23. Joseph Kabila, qui vit en exil depuis le mois de décembre 2023, est aussi accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, massacres de civils. Deux membres du gouvernement, Jacquemain Shabani, vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, et Constant Mutamba, ministre de la Justice, l’accusent de jouer un rôle actif dans le conflit armé dans l’est de la RDC. Félix Tshisekedi l’a accusé d’être l’instigateur de la rébellion. Parallèlement, depuis des semaines, des proches collaborateurs de Kabila, comme Barnabé Kikaya Bin Karubi, annoncent un discours “historique” de l’ancien chef de l’État. Une prise de parole qui irrite et inquiète le régime Tshisekedi qui a multiplié les intimidations à l’égard de Joseph Kabila et de ses proches (perquisitions, saccage de certains biens à Kinshasa par les troupes des Forces du progrès, la milice du parti présidentiel, convocation par la justice de certains de ses proches collaborateurs politiques, arrestations,…). RDC: Un immense aveu de faiblesse de la part de Félix Tshisekedi “ En condamnant Matata Ponyo, en montrant qu’ils peuvent faire sauter les immunités parlementaires et peuvent chercher à séquestrer les biens des condamnés, le gouvernement congolais fait passer un message à Kabila”, explique un avocat congolais. “La tension est de plus en plus palpable, les multiples négociations qui semblent avancer autour de la crise congolaise radicalisent les positions”. Le ministre de la Justice sous pression La position du gouvernement congolais est affaiblie ces derniers jours par un dossier financier qui éclabousse le ministre de la Justice Constant Mutamba, l’homme qui avait annoncé détenir des preuves sur le rôle de Kabila au sein du M23. Non seulement, il n’a rien amené comme élément à charge de l’ancien chef de l’État mais il se retrouve lui-même impliqué dans une histoire de détournement de fonds dans le cadre d’un projet de construction d’une prison de deux étages à Kisangani. Un énième contrat passé de gré à gré et un énième déboursement de millions de dollars dans des conditions suspectes. La Première ministre semble prendre ses distances par rapport à son ministre face aux irrégularités de ce dossier de construction de prison qui déjà aurait englouti 19 millions de dollars. Read more