Le maréchal Khalifa Haftar a rencontré mardi le commandant d’Africom, le lieutenant-général Dagvin Anderson, pour discuter d’un approfondissement de la coopération sécuritaire, alors que Washington multiplie ses échanges avec les deux camps rivaux libyens.
Le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, a reçu mardi à son quartier général de Rajma, près de Benghazi, le commandant du Commandement américain pour l’Afrique (Africom), le lieutenant-général Dagvin Anderson, a indiqué son service de presse. La délégation américaine était accompagnée du chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis en Libye, Jeremy Berndt. Les fils du maréchal, Saddam et Khalid Haftar, ont également pris part à la rencontre.
Selon les informations communiquées par son état-major, la réunion a porté sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et de défense, avec un accent particulier sur la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et les réseaux de trafic d’êtres humains. Les discussions ont également abordé l’intensification des programmes d’entraînement conjoints entre les forces de Haftar et les unités américaines, ainsi que l’exploration de pistes de coopération dans les domaines économique et commercial.
Cette visite intervient dans le cadre d’une tournée américaine en Libye. La veille, la délégation d’Africom s’était rendue à Tripoli pour s’entretenir avec le Premier ministre et ministre de la Défense du Gouvernement d’union nationale (GUN), Abdulhamid Dbeibah, ainsi qu’avec plusieurs hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major général, le lieutenant-général, Mohamed Al-Haddad.
À Tripoli, les échanges ont porté sur les préparatifs de Flintlock, un important exercice militaire conjoint que les forces américaines prévoient d’organiser avec leurs homologues libyens à Syrte en avril 2026. Les responsables ont également discuté des efforts visant à unifier les institutions militaires libyennes et à étendre les programmes de formation et de renforcement des capacités, dans un contexte où Washington tente d’équilibrer ses contacts avec l’ensemble des parties engagées dans la crise libyenne.
Cette double séquence diplomatique illustre la volonté américaine de rester un acteur central dans la stabilisation du paysage sécuritaire libyen, à l’heure où les divisions institutionnelles continuent d’entraver les mécanismes d’unification militaire.
SOURCE : APA News/MK/Ak/Sf/Le Caire (Egypte)
