Gabon : Sylvia et Noureddine Bongo écopent 20 ans par contumace

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L’épouse et le fils de l’ancien président Ali Bongo Ondimba ont été condamnés mardi soir à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour criminelle spécialisée de Libreville pour détournement de fonds publics et autres infractions financières.

La Cour criminelle spécialisée de Libreville a rendu son verdict dans l’affaire opposant l’État gabonais à Sylvia Bongo Ondimba et Noureddine Bongo Valentin. Les deux prévenus, absents lors du procès et résidant à Londres, ont été condamnés par contumace à 20 ans de réclusion criminelle pour détournement de fonds publics, recel, blanchiment de capitaux, usurpation de titres et instigation au faux, a constaté APA.

Sylvia Bongo a également été condamnée à 100 millions de francs CFA d’amende et, conjointement avec son fils, à verser près de 1 000 milliards de francs CFA à l’État gabonais au titre du préjudice moral.

Dénonciation d’un procès politique

Noureddine Bongo Valentin a réagi mercredi matin sur X, dénonçant un procès « sans qu’aucune preuve ne soit présentée » et affirmant que le verdict repose sur les dires de témoins « sous contrainte de la junte militaire ».

« La justice gabonaise n’a que faire d’être crédible lorsqu’elle nous accuse d’avoir détourné 7,5 milliards d’euros puisque c’est une condamnation politique et qu’il faut faire fort. Depuis ma libération, je n’ai cessé d’exposer une justice qui répond aux ordres de l’exécutif et j’en paye aujourd’hui le prix. Je n’ai jamais détourné d’argent et je continuerai à me battre pour la vérité devant des instances juridiques indépendantes », a-t-il déclaré.

Poursuivis depuis 2023, Sylvia Bongo Ondimba et Noureddine Bongo Valentin sont accusés d’avoir soustrait plusieurs milliards de francs CFA de fonds publics.

Leur procès s’inscrit dans le vaste processus judiciaire déclenché après la chute du régime Bongo consécutive au coup d’État militaire d’août 2023 qui a porté au pouvoir le général Brice Oligui Nguema.

Le verdict de la Cour marque une étape dans la lutte contre la corruption au Gabon engagée par les nouvelles autorités, tout en suscitant des critiques et contestations de la part des condamnés et de leurs partisans.

SOURCE : APA News/DM/Libreville (Gabon)

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