Le Parlement ougandais a annoncé une série de mesures destinées à faire face à la recrudescence des attaques d’animaux sauvages, en particulier des babouins, après un drame survenu dans le district de Kagadi où un nourrisson a été enlevé puis retrouvé mort.
Selon les autorités locales, le dernier incident concerne un bébé de quatre mois, arraché à sa famille par un groupe de babouins avant d’être découvert sans vie dans une forêt voisine. Ces animaux, devenus de plus en plus agressifs, sèment la panique parmi les habitants, menaçant à la fois les populations et le bétail.
Face à cette situation alarmante, le ministère du Tourisme a reçu pour instruction de renforcer la protection des communautés vivant à proximité des zones touristiques fréquentées par la faune sauvage.
Lors d’une séance plénière tenue jeudi, le vice-président du Parlement, Thomas Tayebwa, a ordonné que la famille endeuillée soit indemnisée par le ministre du Tourisme, de la Faune et des Antiquités. Il a également déploré que, dans certaines zones du district de Kagadi, les enfants aient cessé d’aller à l’école et que les parents renoncent à travailler, par crainte des attaques animales.
« Les habitants affirment avoir alerté les autorités à plusieurs reprises, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise. Le problème est grave à Kagadi et dans d’autres régions où les conflits entre humains et animaux sauvages persistent », a déclaré M. Tayebwa.
Le Parlement a par ailleurs exhorté le ministère concerné à élaborer des solutions durables afin de protéger les populations rurales et à soumettre un rapport détaillé sur les actions menées.
Le député de Ntoroko, Ibanda Rwemulikya, a signalé que les communautés vivant à proximité des parcs nationaux et des réserves forestières subissent des attaques similaires, citant notamment des incidents autour du parc national de Semuliki.
« Dans la commune de Kanara, plusieurs enfants ont été enlevés ou blessés par des babouins. Les familles doivent supporter des frais médicaux considérables sans aucune aide ni indemnisation », a-t-il dénoncé. Il a demandé l’ouverture d’une enquête nationale sur les violences liées à la faune sauvage et appelé à une intervention urgente du ministère du Tourisme.
De son côté, Richard Wanda (NRM, comté de Bungokho Central) a dénoncé les abus de pouvoir du personnel de l’Autorité ougandaise de la faune sauvage dans la région du mont Elgon.
« Ces agents harcèlent les habitants au sujet des limites territoriales, allant parfois jusqu’à tirer sur des civils et détruire des habitations ou des récoltes. Le ministre doit concevoir un véritable plan d’action pour une gestion équilibrée de la faune sauvage », a-t-il insisté.
SOURCE : APA News/WN/as/fss/te/-Kampala (Ouganda)