Égypte : le FMI salue les réformes, malgré le retard des revues

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Le ministre égyptien de l’Investissement, Hassan El-Khatib, a présenté lundi 29 septembre la vision réformatrice du pays à une délégation du FMI. L’institution s’est dite « optimiste » quant aux progrès réalisés, même si les cinquième et sixième revues du programme accusent des retards.

Le ministre égyptien de l’Investissement a reçu au Caire Alex Segura, représentant résident du FMI, et Moshira Karara, économiste principal de l’institution, afin d’examiner l’état d’avancement des réformes financières, commerciales et institutionnelles en cours. Hassan El-Khatib a insisté sur le caractère « étudié et spécifique » des mesures mises en place, axées sur la stabilité monétaire, la réforme fiscale et le renforcement du rôle du secteur privé.

Le gouvernement affirme vouloir accroître la compétitivité de l’économie égyptienne aux échelles régionale et internationale, notamment par l’amélioration de la politique commerciale et le soutien aux exportateurs. « Il est primordial de connecter le commerce et l’investissement pour combler le déficit de la balance commerciale et positionner l’Égypte comme centre d’exportation », a indiqué le ministre dans un communiqué.

Les représentants du FMI ont salué la clarté de la stratégie égyptienne et exprimé leur optimisme quant à son impact à moyen terme. Ils ont néanmoins rappelé que la réussite du programme repose sur la mise en œuvre complète des réformes structurelles et la poursuite du désengagement progressif de l’État de certains secteurs économiques.

Ces discussions interviennent alors que les cinquième et sixième revues du programme de financement du FMI, initialement prévues séparément, ont été regroupées et reportées à la fin 2025. En juillet, le FMI avait expliqué ce choix par la nécessité de donner plus de temps aux autorités pour avancer sur la politique de privatisation et la diversification des actifs publics.

La directrice de la communication du FMI, Julie Kozack, avait souligné début juillet que l’Égypte accusait des retards dans l’application de ses engagements, notamment en matière de politique de propriété de l’État. Une mission du Fonds est attendue dans les prochains mois au Caire afin d’évaluer les progrès et de déterminer le montant des décaissements à venir.

Si les conditions sont remplies, l’Égypte pourrait recevoir deux nouvelles tranches de financement totalisant 2,4 milliards de dollars, sur un programme global de 8 milliards. La dernière revue, en mars, avait permis le versement d’environ 1,2 milliard de dollars.

MK/Sf/APA

Source:https://fr.apanews.net/

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