La RCI franchit un cap décisif dans la lutte contre la corruption

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En matière de lutte contre la corruption, le gouvernement ivoirien mise, désormais, sur l’éthique d’entreprise pour bâtir une compétitivité économique fondée sur les valeurs d’intégrité.

La Côte d’Ivoire a célébré l’édition 2025 de la Journée africaine de lutte contre la corruption (JALC), autour du thème :« Performance économique et éthique d’entreprise, bâtir une compétitivité fondée sur les valeurs d’intégrité et de responsabilité ». Au mollet où le thème pour la commémoration, choisi par l’Union africaine (UA), était : « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption ». La célébration, tenue le 11 juillet 2025 à Abidjan, a réuni un parterre de personnalités du secteur public et privé, ainsi que de la société civile.

Fort d’un progrès au classement mondial avec un gain de 18 places et de 5 points en un an, passant du 87ᵉ au 69ᵉ rang sur 180 pays, la Côte d’Ivoire se félicite des progrès réalisés grâce aux réformes audacieuses et structurelles dans la lutte contre la corruption.

M. Épiphane Zoro Bi Ballo, président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), a indiqué qu’en 2024, l’institution a reçu 472 plaintes et dénonciations via la plateforme Signalis, dont 71 % concernent le secteur public et 29 % le secteur privé.

Pour M. Zoro Bi Ballo, ces plaintes et dénonciations sont une interpellation à toutes les entreprises opérant en Côte d’Ivoire à prendre « leurs responsabilités » et à jouer leur partition dans la lutte contre le fléau.

« En incluant la dignité humaine, la lutte contre la corruption devient un moyen d’atteindre les objectifs d’une société plus juste et plus équitable », a déclaré M. Zoro Bi Ballo. Il s’est réjoui des « progrès » réalisés dans la promotion de l’intégrité et la prévention de la corruption.

S’appuyant sur les données de Transparency International, notamment l’Indice de perception de la corruption (IPC), il a affirmé que le pays est passé de 40/100 en 2023 à 45/100 en 2024, avec pour ambition d’atteindre au moins 50/100 d’ici les deux prochaines années.

Ce progrès s’est traduit par une « avancée significative » dans le classement mondial, en passant de la 87ᵉ à la 69ᵉ place sur 180 pays évalués, gagnant ainsi 18 places et 5 points en une année, a soutenu M. Zoro Bi Ballo,

Il a relevé que cette dynamique se consolide avec l’adoption et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, élaborée sous l’initiative de la HABG avec les parties prenantes et le soutien des partenaires techniques et financiers.

Zoro Bi Ballo a confié que depuis 2015, 10 421 personnes ont été identifiées comme assujetties à la déclaration de patrimoine. Au 30 juin 2025, le taux de déclaration de prise de fonction est de 91,78 % contre 58,68 % pour les fins de mandat. Mais, globalement 96 % des assujettis respectent cette obligation, contre 4 % qui restent non déclarants.

Le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Dr Eugène Aka Aouélé, représentant le Premier ministre, s’est félicité des résultats « hautement appréciables » obtenus, des réformes amorcées et de la mobilisation « croissante » des acteurs publics et privés.

Pour lui, la corruption n’est pas seulement qu’une « entrave » au développement économique, elle est aussi une « atteinte » à la justice, à l’équité et à la dignité humaine. Elle mine la confiance des citoyens dans les institutions, « freine » l’accès aux droits fondamentaux et compromet l’avenir des États.

Il a invité chacun à se mobiliser pour faire du pays « une terre où l’éthique l’emporte sur les pratiques déviantes, où la dignité humaine est protégée et où la compétitivité nationale repose sur des valeurs d’intégrité, de respect des règles, du sérieux dans les affaires et de la responsabilité collective ».

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, l’Etat ivoirien a renforcé les lois sur la transparence, adopté une stratégie nationale de lutte contre ce fléau et mis en place des institutions indépendantes, ainsi qu’une Académie de la bonne gouvernance.

APANEWS/APA-Abidjan (Côte d ‘ivoire)

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