Financement durable des programmes de vaccination : La Côte d’Ivoire s’engage à pérenniser et consolider les acquis

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La Côte d’Ivoire, avec l’appui de ses partenaires a réalisé d’importants progrès en matière de vaccination. Au moment où va s’achever le soutien de l’alliance Gavi, le pays réaffirme son engagement et affiche son leadership régional pour une politique vaccinale équitable et souveraine.

C’est fort de ses acquis et des progrès réalisés en matière de vaccination que la Côte d’Ivoire a pris part le 25 juin 2025 au sommet mondial santé et prospérité grâce à la vaccination à Bruxelles.

A différentes tribunes, le pays réaffirme son engagement à financer intégralement son programme de vaccination et sa détermination à réussir la pérennisation des acquis et la souveraineté vaccinale après l’expiration du soutien de Gavi qui interviendra en 2030.

La Côte d’Ivoire a été l’un des premiers pays à bénéficier du soutien de cette alliance. Ce qui lui a permis, entre autres, d’être déclarée exempte de polio sauvage depuis 2015. Elle a conservé son statut d’élimination du tétanos maternel et néonatal depuis 2013. L’efficacité de son Programme élargi de vaccination (PEV) permet de réduire la morbidité et la mortalité liées à une dizaine de maladies.

En routine par exemple, le vaccin antipaludique est le dernier déployé depuis le 15 juillet 2024 pour protéger les enfants âgés de 0 à 23 mois. Démarrée dans 40 districts sanitaires de 16 régions, la vaccination contre le paludisme s’est progressivement étendue à d’autres districts. Avec bientôt le passage à l’échelle dans les 113 districts du pays. Le coût de l’introduction du vaccin antipaludique dans le PEV est estimé à plus de 3 milliards FCFA. En plus du paludisme, les vaccins du PEV ciblent la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, les méningites bactériennes et à pneumocoque, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune et les diarrhées à rotavirus et le cancer de l’utérus pour la jeune fille de 9 à 14 ans. Ces vaccins sont gratuits. Le programme couvre les enfants de 0 à 11 mois et les femmes enceintes. La vaccination est obligatoire.

Selon le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, en Côte d’Ivoire, les progrès accomplis en matière de vaccination jusqu’en 2024 témoignent de l’engagement de l’État et du soutien déterminant des partenaires. Il a assuré que le pays mettra tout en œuvre pour préserver et renforcer les acquis.

Ainsi, dans le cadre de la sortie de l’éligibilité, neuf pays africains concernés (Bénin, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Ghana, Mauritanie, Nigeria, Sao-Tomé et Principe et Sénégal) ont organisé une rencontre le 15 juillet 2024 à Abidjan. A l’issue de laquelle, ils ont adopté une déclaration appelée « Déclaration d’Abidjan » avec pour objectif de trouver des stratégies pour une transition réussie et pour un financement durable de la vaccination dans ces pays. Et à cette occasion, le pays a affirmé son leadership régional pour parvenir à une gestion autonome du programme de vaccination et annoncé un engagement de 100 millions de dollars (plus de 56 milliards de FCFA) pour cofinancer les vaccins soutenus par Gavi d’ici 2030.

Pour la période 2026-2030, a relevé Pierre Dimba, les pays sont appelés à contribuer à plus de 4 milliards USD au financement de leurs vaccins. Il leur appartient donc de trouver des stratégies et des moyens de financement de la vaccination de manière sûre et durable. Cette résilience stratégique est cruciale car pour les pays la vaccination n’est plus seulement une exigence sanitaire, elle est aussi un enjeu économique et géopolitique.

CICG

Source: abidjan.net

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