La défense et l’espace, seules éclaircies attendues au salon de l’aéronautique du Bourget

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Le crash du vol Air India 171, survenu jeudi à Ahmedabad, pèse sur le salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, qui ouvre ses portes près de Paris lundi 16 juin. Dès vendredi, le patron de Boeing a annulé sa venue au salon. L’avionneur américain comptait sur ce salon pour redresser la barre et faire de nouvelles commandes. Mais le contexte reste tout aussi difficile pour tout le secteur.

Si la dernière édition du salon du Bourget, en 2023, a vu les commandes exploser après la parenthèse de la pandémie du Covid-19, l’édition de cette année 2025 se déroule dans un contexte pesant, entre la guerre commerciale née des menaces de droits de douane rehaussés des États-Unis de Donald Trump, et le ralentissement de l’économie mondiale.

Selon les experts, les perspectives sont très modérées pour les achats et les vols d’avions de ligne. De même, les droits de douane imposés par Washington contribuent à l’incertitude ambiante. Les coûts explosent et les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées. Des compagnies aériennes comme Ryanair ou Delta ont d’ores-et-déjà mis en garde contre de possibles annulations de commandes si les prix continuent d’augmenter.

Boeing, lui, ne sera pas présent au Bourget. Après le crash du Boeing 787 « Dreamliner » d’Air India, qui a fait au moins 265 morts, le patron de l’avionneur américain, Kelly Ortberg, a décidé d’annuler sa venue « pour rester avec nos équipes et consacrer notre attention à notre client et à l’enquête ». Un gros coup dur pour l’entreprise américaine, qui comptait sur le salon pour essayer de tourner la page après des dernières années négatives.

En revanche, les commandes d’avions de chasse, comme le Rafale de Dassault, seront suivies de plus près. Même attente pour le domaine spatial, où les Européens Airbus ou Thales SA comptent concurrencer SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk. Décidément, le salon du Bourget est placé cette année, plus que jamais, sous le signe de la géopolitique et de la possibilité de conflits militaires dans le monde. Il doit s’achever le 22 juin.

Source: Rfi.fr
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