Le Syndicat national des journalistes tunisiens s’est élevé contre une « montée de la censure évoquant ‘une « escalade sans précédent des menaces » contre la liberté de la presse en Tunisie.
Le contexte actuel est « critique » et « des indicateurs alarmants (augurent de) la disparition possible d’un certain nombre de médias, en raison des pressions politiques et des difficultés économiques et sociales que traverse le secteur », écrit le SNJT dans un communiqué rendu public après une réunion de son bureau exécutif .
Le syndicat fait état notamment de « tentatives continues » de « soumettre et domestiquer » les médias par le biais de « restrictions, de harcèlement et d’exclusions ». Il dénonce que les journalistes soient empêchés « de couvrir des procès d’opinion » et critique « la dissimulation d’informations d’intérêt public dans les grandes affaires nationales ».
Des médias nationaux et internationaux ont récemment été interdits par la police d’entrer dans les salles d’audience des tribunaux pour les procès contre des figures politiques et médiatiques.
Le SNJT a en outre dénoncé le fait que les journalistes soient actuellement « privés de leur droit à obtenir la carte de presse professionnelle », ainsi que, pour les correspondants des médias internationaux, des autorisations de tournage.
Selon le syndicat, ces pratiques reflètent « une volonté claire de porter atteinte à l’essence même du journalisme libre et de transformer les médias en outils de propagande.
SOURCE : APA News/AK/ -Tunis (Tunisie)