Taekwondo/Championnats du monde 2025 : Comment Laurène Ossin a sauvé l’honneur

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Sur cinq athlètes ivoiriens à Wuxi, en Chine, un seul a pu ramener une médaille.
La Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) est à la croisée des chemins. La sélection nationale est rentrée de Wuxi, en Chine, avec une seule médaille, celle d’argent que Laurène Ossin Kimi a arrachée, dimanche dernier, de haute lutte, chez les 73Kg dames.

Tous les autres membres de l’équipe ivoirienne n’ont pu franchir les 16es de finale. De quoi mener une réflexion sur la relève du taekwondo ivoirien.

Cheick Cissé Salah (32 ans) n’a pas enfilé son dobok. Le champion olympique de Rio 2016, médaillé de bronze à Paris, était plutôt à l’aise dans son costume de manager. Que dire de Bathily et autres, encore trop tendres…

Double championne du monde (2017 et 2021) et médaillée de bronze olympique (Rio 2016 et Tokyo 2020) dans la catégorie des moins de 67 kg, Ruth Gbagbi est tombée au stade des 16es de finale.

Depuis Paris 2024, la tigresse de Kpapékou a du mal à rugir. Bien que déterminée à poursuivre sa carrière jusqu’aux olympiades de Los Angeles 2028, le corps de Ruth (-67 Kg) semble accusé le coup à 31 ans.

Elle s’était imposée en 32es de finale sans forcer face à l’Indienne Madhu Sing (0-6, 0-12), avant de croiser la turque, Ikra Kayir, plus forte que l’Ivoirienne (7-6 ; 14-6).

Principal espoir de médaille à cette expédition ivoirienne de Wuxi, Ruth Gbagbi est passée à côté de sa campagne, laissant croire que le pays doit désormais miser sur Laurène Ossin. Une jeune athlète de 17 ans qui ne cesse de grimper.

« C’était ma première Coupe du monde chez les séniors. J’aurais pu faire mieux, mais je savoure cette médaille d’argent. Le travail continue », estime la nouvelle championne ivoirienne, contente de marcher dans les pas de Ruth Gbagbi.

En effet, elle avait été présentée à Ruth Gbagbi en 2018, par ses coachs qui lui ont demandé de regarder Ruth et de suivre ses traces et de tout faire pour devenir comme elle. Ruth Gbagbi était en pleine compétition du grand Prix de Rome. Et les encouragements et conseils des techniciens ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd.

Laurène Kimi Ossin, qui n’avait que 10 ans, l’a pris au pied de la lettre. Huit ans plus tard, en septembre 2025, la jeune taekwondo-in et son idole, devenues coéquipières, ont préparé ensemble, les championnats du monde 2025 de Wuxi, en Chine. Un peu comme un passage de témoin.

Si au niveau des dames, Laurène Ossin se positionne comme successeur de Ruth Gbagbi, en revanche, chez les hommes, on continue de scruter l’horizon.

Il appartient désormais à la Fédération ivoirienne de taekwondo de tout mettre en œuvre pour préparer activement la relève du taekwondo ivoirien.

En combinant la préparation physique des athlètes (endurance, renforcement musculaire, souplesse, équilibre) avec l’entraînement technique et tactique (répétition des techniques, sparring, connaissance des règles).

Mais surtout insister sur le développement des qualités mentales des athlètes (concentration, maîtrise de soi, respect). C’est la condition sine qua non pour rester au sommet.

 

SOURCE : fratmat.info

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