Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme et souligne que plusieurs zones situées au sud de Khartoum, la capitale du Soudan, sont proches de la famine.
Les besoins alimentaires dans plusieurs quartiers de Khartoum sont colossaux et dépassent largement les ressources disponibles, dans un contexte de financement insuffisant.
Depuis son accès à Khartoum, le PAM a pu assister un million de personnes dans sept localités. Mais selon Laurent Bukera, représentant du PAM au Soudan, « le niveau de faim et de détresse est alarmant et confirme le risque de famine ».
Le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) a déplacé des millions de personnes et morcelé le pays en zones rivales. Fin mars, l’armée a repris le contrôle de la capitale, jusque-là inaccessible aux aides humanitaires.
La situation reste critique : de nombreuses destructions, un accès limité à l’eau, à l’électricité et aux soins, ainsi qu’une épidémie de choléra. Si certains quartiers reprennent vie, d’autres sont déserts. Les communautés accueillant les déplacés sont épuisées, alors que des retours sont attendus.
Avec la saison des pluies qui débute et la multiplication des attaques contre les personnels humanitaires, la situation humanitaire s’aggrave.
Malgré ces défis, le PAM aide chaque mois 4 millions de personnes, un chiffre quadruplé par rapport à début 2024, avec pour objectif d’atteindre 7 millions. Mais faute de financements, les rations alimentaires ont dû être réduites, notamment dans les zones les plus vulnérables.
Le PAM fait face à un déficit de 500 millions de dollars pour les six prochains mois.
« La communauté internationale doit agir d’urgence pour éviter une catastrophe alimentaire », a averti Laurent Bukera.
TE/Sf/APA
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