Dans un contexte de violences persistantes à l’est de la République démocratique du Congo, deux officiers et trente-six combattants du mouvement rebelle M23 ont déposé les armes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
La 34e Région militaire de la RDC a confirmé lundi la reddition de deux officiers, dont un major et un capitaine, ainsi que de trente-six combattants du M23, dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale au Nord-Kivu, ainsi que dans celui de Kalehe au Sud-Kivu. Selon le commandement militaire, la majorité de ces individus étaient des civils enrôlés de force ou d’anciens militaires et policiers enlevés dans les villes de Goma et Bukavu, conquises par les rebelles plus tôt cette année.
« Leurs témoignages confirment les traitements inhumains et les abus perpétrés au sein du mouvement rebelle », a déclaré le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 34e Région militaire. L’un des déserteurs, Johnny Makala, a expliqué aux médias locaux qu’il avait fui « pour sauver sa vie ».
Le général de brigade Constantin Muyuwa, commandant de la 34e Région militaire, a lancé un appel aux autres membres du M23 encore actifs afin qu’ils emboîtent le pas des déserteurs et déposent les armes.
Cette reddition survient dans le sillage d’un accord signé la semaine dernière à Doha entre le gouvernement congolais et plusieurs groupes rebelles, dont le M23, visant à instaurer un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Cet accord fait suite à la Déclaration de principes signée en juillet, mais les affrontements se poursuivent, chaque camp s’accusant mutuellement de violations du cessez-le-feu.
Le week-end dernier, le M23 a accusé les forces gouvernementales d’avoir bombardé ses positions à l’aide de deux avions Sukhoi-25. Par ailleurs, l’ONU, Kinshasa et d’autres acteurs internationaux accusent le Rwanda de soutenir le M23, une accusation formellement démentie par Kigali.
SOURCE : Africanews