RCI : meeting de l’opposition pour une élection inclusive

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Des milliers de partisans ont répondu, ce samedi 31 mai 2025, à l’appel au meeting de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), à la Place Ficgayo de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, en vue d’une élection présidentielle apaisée en octobre 2025.

Sur le podium, les leaders politiques se sont succédés, pour apporter un message à l’assistance. Chargé de l’organisation de ce grand meeting de l’opposition, Charles Blé Goudé, le président du Cojep, a salué la forte mobilisation des Ivoiriens à ce rassemblement.

« Nous voulons un dialogue politique en vue d’une élection présidentielle apaisée », a déclaré Charles Blé Goudé, le leader du Cojep, ironisant que « ce pays-là, personne n’a un ACD (Arrêté de construction définitive) là-dessus comme Komé Bakary (accusé de fraudes sur plusieurs lots). »

Le président du Cojep, Charles Blé Goudé, a fait savoir que « nous sommes réunis pour sortir notre pays des décombres de la tricherie, de la corruption et du tripatouillage, pour que nous puissions donner à notre pays des institutions debout »

Pour lui, « la situation (concernant le processus électoral en Côte d’Ivoire) que nous vivons actuellement est un arrêt que nous allons transformer ». Il a lancé un appel aux militants, leur disant : « chaque fois que la Côte d’Ivoire vous appelle, soyez debout ! »

L’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI, a affirmé que ce meeting de l’opposition se tient sur fond d’interpellation afin d’amener le gouvernement ivoirien à « créer les conditions d’élections libres, inclusives et transparentes. »

Alassane Ouattara et le RHDP (pouvoir) ont « pris en otage la Commission électorale indépendante (CEI) », a-t-il lancé, insistant que l’actuel chef d’Etat a « verrouillé l’armée, l’administration, la justice, les organisations de la société civiles (…) et nous n’accepterons pas de verrouillage », a-t-il dit.

Affi N’Guessan a fait observer que sur 630 Commissions électorales locales (CEL), 610 sont dirigées par des militants du RHDP (le parti au pouvoir) », soit un taux de 97%. En outre, Alassane Ouattara a « pris en otage » la CEI, composée de 18 membres dont 15 sont proches du pouvoir.

« Au niveau de la CEI (centrale), celui qui gère la liste électorale, les cartes d’électeurs et la compilation des résultats, s’appelle Sourou Koné, le représentant du président de la République à la CEI », a laissé entendre M. Affi, martelant que « le processus électoral est verrouillé ».

Le président du PDCI, l’ex-CEO de Crédit Suisse, Tidjane Thiam, a, depuis la France, prononcé un discours, par visio-conférence, et a appelé à « une élection correcte et un dialogue politique pour une élection (présidentielle) vraiment démocratique ».

« La justice ne doit pas être instrumentalisée, elle doit travailler en toute liberté sur les questions de nationalité », a affirmé Tidjane Thiam, souhaitant une élection « inclusive et apaisée » en attendant de retrouver bientôt les siens à Abidjan.

L’ex-Première dame, Simone Ehivet, porte-parole de CAP Côte d’Ivoire, a exigé la dissolution de la CEI, la mise en place d’une nouvelle CEI sans représentant de parti politique, et la réintégration des personnalités politiques radiées de la liste électorale : Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Tidjane Thiam.

AP/Sf/APA

 

Source: APANEWS

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