Initiée par l’ONG américaine National Democratic Institute (NDI), cette formation qui a débuté depuis le 1er décembre 2025, a concerné 23 femmes candidates sur les 25 attendues, issues de divers bords politiques et engagées dans les élections législatives du 27 décembre 2025.
Après trois jours de formation, ces femmes candidates aux élections législatives, ont reçu leurs certificats de participation, ce mercredi 03 décembre 2025, lors d’une cérémonie organisée par le NDI dans un hôtel de la place, à Abidjan.
François Traoré, directeur résident du NDI en Côte d’Ivoire, a rappelé que cette formation s’inscrit dans le programme « Promouvoir la paix et la participation politique aux élections (Paix) » et a ciblé une cinquantaine de femmes (25 en deux sessions de formation) en vue de leur permettre d’avoir les rudiments nécessaires pour aller à ces joutes électorales.
Selon François Traoré, durant cette première session de formation, dont ont pris part 23 femmes candidates, elles ont été outillées sur des domaines comme la communication en politique, la prise de parole en public, la mobilisation des électeurs, mais aussi l’usage des réseaux sociaux pour mieux impacter leurs électorats.
Il a fait observer que, généralement en politique, bien souvent les femmes sont « démunies et laissées » pour compte au regard des statistiques dans les différentes instances, notamment à l’Assemblée nationale, où il n’y a que 12% de femmes élues alors que la loi requiert un quota de 30%.
C’est au regard de cette « insuffisance » que le NDI vient apporter son soutien en vue de contribuer à « relever » ces chiffres et, au-delà, contribuer à renforcer l’apport des femmes dans le développement de la Côte d’Ivoire, a-t-il expliqué.
Le directeur pays du NDI en Côte d’Ivoire a félicité les participantes pour la marque de « solidarité féminine » qu’elles ont démontrée durant la formation, relevant qu’au-delà des considérations politiques, il a été remarqué lors de cette session une « véritable camaraderie et une symbiose ».
Elles ont également démontré qu’au-delà de la politique « partisane, elles peuvent être des sœurs pour une compétition saine », a fait remarquer François Traoré, soulignant que parmi elles, « il y a des candidates, il y a des adversaires ».
Au-delà de cette configuration, « elles ont accepté de s’asseoir ensemble pour échanger, partager des expériences pour le bonheur des femmes élues à l’hémicycle le 27 décembre 2025 », a-t-il poursuivi, tout en saluant leur engagement.
Avec les modules abordés, François Traoré a exprimé sa conviction d’un « apport certain qui va contribuer un tant soit peu à changer la tendance au niveau du quota de 30% de femmes élues à l’Assemblée nationale ».
Il a réaffirmé l’engagement du NDI à continuer à apporter sa contribution aux partis politiques ainsi qu’aux mouvements citoyens pour relever ensemble le défi de la démocratie et celui de la participation politique de la femme aux assemblées élues.
Pour Fernande Gniondy Godon, représentante de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, cette formation, au-delà de la remise de certificat, célèbre surtout le « courage, l’ambition et la détermination des femmes qui sont la preuve vivante que lorsque les femmes se lèvent, se forment et s’engagent, tout devient possible ».
« Cette formation, loin d’être un programme d’apprentissage, est un espace de partage et d’écoute concrète, un espace où vous avez tissé des liens de convivialité. Vous avez aussi renforcé vos compétences et construit des bases solides pour la suite de votre engagement », a-t-elle soutenu.
Elle a encouragé les participantes à rester « fortes, audacieuses et confiantes », rappelant que la politique n’est certainement pas un domaine facile, mais elle a besoin de femmes comme elles, « capables d’apporter leur sensibilité, leur lucidité et leur énergie pour transformer positivement la société ».
Gniondy Godon les a exhortées à continuer « à avancer avec assurance, à croire en elles, à porter haut la voix des femmes, des familles et de tous ceux qui comptent sur elles ». Elle a également souhaité aux candidates un parcours politique « lumineux, responsable et victorieux ».
La porte-parole des récipiendaires, Lorng Essane Karidja, candidate aux élections législatives pour le département de Dabou (Sud ivoirien), a estimé que la formation est une « arme en plus » qu’elles utiliseront pour affronter le terrain qui est très dur.
« Nous sommes des femmes aguerries par ces formations et nous allons affronter les hommes sur le terrain et nous allons les battre », a lancé la porte-parole des récipiendaires, Lorng Essane Karidja, dans une allocution.
SOURCE : APA News/AP/-Abidjan (Côte d ‘ivoire)
