À Bangui, le président centrafricain a présidé jeudi une rencontre consacrée à la paix, marquée par la dissolution de l’UPC et des 3R et un appel à Noureddine Adam.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a présidé jeudi à Bangui une rencontre historique entre le gouvernement, les groupes armés UPC et 3R, et leurs partenaires, marquée par l’annonce officielle de la dissolution de ces mouvements armés et le lancement du désarmement dès ce vendredi.
La réunion s’est tenue en présence des autorités nationales, du corps diplomatique, des partenaires techniques, de la MINUSCA, et d’une délégation tchadienne conduite par le général Issaka Moloua Djamous. Elle s’inscrit dans le prolongement des accords de cessation des hostilités signés à N’Djaména, en avril 2025, sous le parrainage du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno.
Dans son allocution, le président Touadéra a salué la dissolution officielle de l’UPC (Union pour la Paix en Centrafrique) et des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qu’il a qualifiée « d’avancée majeure » pour la paix et la stabilité du pays. Il a remercié « du fond du cœur » Mahamat Idriss Déby pour « son implication personnelle et fraternelle » dans la médiation, ainsi que le peuple et le gouvernement tchadien pour leur appui constant.
Le désarmement des ex-combattants débutera dès le 11 juillet à Maloum, dans la préfecture de la Ouaka, où plus de 500 éléments de l’UPC sont attendus pour la démobilisation.
S’appuyant sur ce succès, Touadéra a lancé un nouvel appel à Noureddine Adam, chef du FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique), l’invitant à déposer à son tour les armes et à rejoindre le processus de réconciliation nationale.
« Grâce à l’implication personnelle de mon frère, le maréchal du Tchad, nous bâtissons et consolidons la paix en République centrafricaine », a-t-il déclaré, avant de souligner que « quand la paix est menacée quelque part, nous concentrons tous nos efforts pour la restaurer ».
La présence de la délégation tchadienne à Bangui, ainsi que celle des partenaires internationaux, a également permis de convenir des étapes suivantes : mise en place d’un comité mixte de suivi, désarmement progressif, cantonnement des ex-combattants et lancement de projets de développement dans les zones affectées.
Le Tchad, qui joue un rôle central dans cette médiation régionale, s’est dit déterminé à poursuivre son appui à la paix en Centrafrique, « dans l’intérêt de toute la région », selon les mots du ministre tchadien de la Communication, Gassim Chérif Mahamat.
AC/APA
Source: APANEWS