Un dialogue de haut niveau s’est tenu les 16 et 17 mai à Bangui, avec pour objectif de trouver des solutions durables aux violences faites aux femmes en période électorale.
Le dialogue sur les violences de genre en période électorale a réuni des membres du gouvernement centrafricain, le Représentant de la MINUSCA, des partenaires techniques et financiers, des agences onusiennes, des leaders religieux et traditionnels, des représentants de partis politiques ainsi que des organisations de la société civile.
Les participants ont examiné les multiples formes de violences subies par les femmes dans le contexte électoral, qu’elles soient candidates, électrices ou agentes électorales. Les échanges ont également porté sur les obstacles économiques, juridiques et socioculturels limitant la participation politique et le leadership féminin.
Dr Marthe Kirima, ministre de la Protection du genre, de la Famille et de l’Enfant, a souligné l’urgence d’agir pour garantir la sécurité et les droits politiques des femmes.
« Nous devons identifier les barrières à leur participation, développer des stratégies de communication ciblées et promouvoir un réel changement de comportement », a-t-elle déclaré.
Gisèle Annie PANA, ancienne ministre et intervenante lors du dialogue, a rappelé que la sécurité des femmes en période électorale est une responsabilité partagée : « Qu’elle soit candidate, électrice ou agente électorale, chaque femme doit être protégée. Trop d’entre elles ont déjà été victimes de violences sur le terrain ».
Bemba Maïtike, représentant le ministère de l’Agriculture, a plaidé pour une application rigoureuse des textes juridiques.
« Il y a des lois, mais peu de sanctions. Cet atelier doit aboutir à des avancées concrètes en matière de protection des femmes », a-t-elle affirmé.
Au terme des travaux, les participants ont adopté un engagement commun visant à poursuivre les concertations et à transformer les recommandations en actions concrètes. Parmi les principales mesures proposées figurent le renforcement des sanctions contre les auteurs de violences électorales à l’égard des femmes, la révision des règles d’engagement des Forces des Nations Unies pour une réponse plus efficace, ainsi que la création d’un Comité de suivi composé d’acteurs étatiques et non étatiques.
La MINUSCA, acteur clé du processus, a réaffirmé son soutien à travers un appui technique et logistique, et une contribution de 1,3 million de dollars pour la révision du fichier électoral et la mise en œuvre du Plan intégré de sécurisation des élections.
TE/Sf/APA
Source: APANEWS