Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a organisé, du 10 au 13 juin dans la capitale centrafricaine, un atelier de haut niveau visant à renforcer les capacités nationales en matière de lutte contre les flux financiers illicites et à encadrer les prêts adossés aux ressources naturelles.
Réunissant 80 participants issus de ministères stratégiques, du secteur privé, de la société civile et des communautés locales, l’ atelier organisé par la BAD en RCA s’inscrit dans le cadre du projet GONAT, qui promeut une gestion plus transparente, équitable et inclusive des ressources extractives.
Les discussions ont porté sur les risques liés à l’usage croissant des prêts garantis par les ressources naturelles pour financer les infrastructures. Le ministre des Mines, Rufin Benam Beltoungou, a mis en garde contre les dangers d’un endettement mal maîtrisé en l’absence de cadres institutionnels solides.
Les participants ont été formés à divers outils de détection des flux illicites, notamment la méthode PCM et les indices internationaux comme le Financial Secrecy Index. Ces instruments permettent d’identifier les écarts entre les exportations déclarées et les données douanières, notamment dans les filières aurifères et diamantifères.
L’inclusion des femmes dans la gouvernance a également été mise en avant.
« L’objectif est d’atteindre une participation féminine d’au moins 40 %. Pour nous, un développement durable passe par l’écoute des femmes et des communautés locales », a déclaré Mamady Souaré, responsable de la BAD en Centrafrique.
Eric Ogunleye, directeur de l’Institut africain de développement, a salué les résultats de l’atelier, estimant qu’ils contribueront à améliorer la gouvernance des ressources naturelles et à renforcer la transparence dans le secteur extractif en RCA.
TE/Sf/APA
Source: ApaNews.net