La commission de la défense de la Chambre des représentants a dénoncé lundi une fraude « dangereuse » au système d’état civil, estimant qu’elle constitue une menace directe pour la sécurité nationale.
La commission de la défense et de la sécurité nationale de la Chambre des représentants (HoR) a exprimé lundi sa « profonde inquiétude » face à ce qu’elle décrit comme une manipulation grave du système d’état civil. Dans un communiqué, elle affirme que des étrangers ont pu obtenir illégalement des numéros d’identification nationale et accéder à des privilèges réservés aux citoyens libyens, une situation qualifiée de « menace directe » pour la sécurité et l’identité nationales.
Le comité met en garde contre toute atteinte à l’identité juridique de l’État et appelle à une politique de « tolérance zéro ». Il demande que tous les individus impliqués, « sans exception », soient traduits en justice et soumis aux sanctions les plus sévères pour leur participation ou leur contribution à ces violations. Les membres de la commission estiment que la protection de l’identité nationale constitue un pilier essentiel de la sécurité de l’État dans un contexte marqué par une recrudescence mondiale des tentatives de manipulation des données personnelles.
Selon les informations communiquées, l’infiltration du système d’état civil représenterait un risque majeur pour la stabilité du pays. Le communiqué rappelle en outre que, durant les deux dernières semaines, le Bureau du Procureur général a ordonné la détention de plusieurs agents de l’Autorité de l’état civil impliqués dans 161 cas de fraude à la carte d’identité nationale, dont 247 étrangers ont bénéficié.
La commission souligne l’urgence de renforcer les mécanismes de contrôle et de sécurisation des documents officiels afin de préserver l’intégrité des registres civils et de prévenir toute exploitation susceptible de fragiliser davantage la situation sécuritaire.
SOURCE : APA News/MK/AK
