Le Nigéria a révise ses directives contre le Mpox pour mieux prévenir, soigner et sensibiliser, avec l’appui de l’OMS et de la Banque mondiale.
La variole du singe, connue localement sous le nom de Mpox, continue de circuler depuis 2017. Selon le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC), 389 cas confirmés et six décès ont été recensés dans 35 États et le Territoire de la capitale fédérale à la mi-octobre 2025, contre 189 cas l’année précédente. Cette transmission persistante a rendu nécessaire l’actualisation des directives de 2019, jugées obsolètes face aux nouvelles recommandations internationales.
Les discussions organisées à Abuja ont réuni des cliniciens, épidémiologistes et responsables de santé publique. Elles ont abouti à l’élaboration du premier protocole national de soins à domicile et d’isolement, destiné à alléger le fardeau financier des familles et à réduire les hospitalisations inutiles.
Selon le Dr Odianosen Ehiakhamen du NCDC, ces mesures visent à « garantir des soins sûrs et rapides » tout en réduisant la transmission communautaire. L’OMS, par la voix du Dr Joshua Ofoli, a salué l’initiative, soulignant qu’elle permettra de « renforcer la préparation clinique et la protection du personnel de santé ».
Parallèlement, le pays améliore ses systèmes d’orientation et de collecte de données, en introduisant des outils numériques pour un meilleur suivi des cas et une réponse plus rapide aux épidémies locales.
Des campagnes de sensibilisation sont également menées dans les 15 États les plus exposés, à travers des visites communautaires, des programmes radio et des actions sur les marchés. Ces initiatives, appuyées par l’OMS et les autorités locales, encouragent la détection précoce des cas et la prévention.
Le Nigéria fait face depuis plusieurs années à une résurgence du Mpox, une maladie virale endémique en Afrique de l’Ouest. Les flambées répétées depuis 2017 ont mis en évidence la nécessité d’une réponse intégrée fondée sur la préparation, la surveillance et la communication communautaire.
La révision des directives s’inscrit ainsi dans une stratégie nationale visant à renforcer la résilience du système de santé et à limiter la propagation de la maladie
SOURCE : APA News /RNK/Sf/-Abuja (Nigéria)