Nigeria: début du procès du leader séparatiste biafrais Nnamdi Kanu, accusé de «terrorisme» et «trahison»

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Le premier témoin à s’exprimer était un agent des services de sécurité, qui a pris la parole le visage masqué par un écran pour préserver son anonymat. Cet homme dirigeait l’opération qui a permis de mettre la main sur Nnamdi Kanu en 2015, alors que celui-ci venait de rentrer au Nigeria depuis le Royaume-Uni.

Une équipe de huit agents des services de renseignement nigérians avait fouillé chambre par chambre l’hôtel Golden Tulip, où Nnamdi Kanu était hébergé, pour procéder à son arrestation. Un ordinateur, des câbles, un microphone, des montres et des parfums avaient été saisis sur place.

Le mouvement du peuple indigène du Biafra a réagi après l’audience, estimant dans un communiqué que « les objets présentés au tribunal » ce mardi « ne sont pas des armes terroristes, mais les biens ordinaires d’un homme (…) demandant la libération de son peuple par des moyens pacifiques, notamment par un référendum ».

Dans une déclaration lue devant la Haute Cour Fédérale d’Abuja, Nnamdi Kanu a confirmé avoir créé Radio Biafra, un média qui diffusait depuis la Grande-Bretagne. Le leader de l’Ipob a également affirmé que son « combat pour la liberté » ne « constitue pas un crime (…) mais un droit fondamental ».

Nnamdi Kanu a plaidé non coupable de toutes les charges de terrorisme et de trahison qui pèsent contre lui.

La prochaine audience dans ce procès aura lieu vendredi et la suivante est programmée pour le 6 mai prochain.

Après son arrestation en 2015, Nnamdi Kanu avait été libéré sous caution pour raisons de santé. Il avait ensuite fui le Nigeria après un raid de la police contre sa maison et, après plusieurs années de cavale, Nnamdi Kanu a été de nouveau arrêté en 2021 au Kenya et ramené de force au Nigeria.

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