Niamey et Téhéran renforcent leur coopération sécuritaire

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Le Niger et l’Iran ont conclu, à Niamey, un protocole d’accord visant à approfondir leur coopération sécuritaire, notamment dans la lutte contre le terrorisme et les trafics transnationaux, dans un contexte régional marqué par une recomposition géopolitique au Sahel.

Le jeudi 8 mai, une délégation iranienne de haut niveau, dirigée par le général Ahmad Reza Radan, commandant général des forces de sécurité iraniennes, a été reçue par les autorités nigériennes. La visite a abouti à la signature d’un accord bilatéral en matière de sécurité.

La rencontre s’est tenue au cabinet du ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général Mohamed Toumba. Plusieurs hauts responsables des forces de défense et de sécurité du pays y ont pris part, dont le directeur général de la police nationale et le Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger.

À cette occasion, les deux parties ont convenu de créer un comité d’experts chargé de se réunir régulièrement pour identifier les mécanismes susceptibles de renforcer la coopération sécuritaire entre leurs pays.

Selon un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur, l’accord vise à intensifier la collaboration dans plusieurs domaines clés : la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, les trafics divers, le contrôle des frontières et la lutte contre l’immigration clandestine.

Le Niger, tout comme le Mali et le Burkina Faso, reste durement touché par les violences jihadistes. Ces trois pays dirigés par des juntes militaires ont invoqué la sécurité comme principale motivation de leur prise de pouvoir. Ils ont récemment annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qu’ils accusent d’être inféodée à des intérêts occidentaux, notamment français, pour former ensemble la Confédération des États du Sahel.

De son côté, l’Iran, en confrontation ouverte avec les puissances occidentales, cherche à renforcer son ancrage diplomatique et sécuritaire en Afrique, en particulier au Sahel. Soupçonné de vouloir acquérir l’arme nucléaire, Téhéran a consacré 10,3 milliards de dollars à son budget militaire en 2023, le classant au quatrième rang des dépenses de défense au Moyen-Orient, selon le SIPRI. L’Iran fournit déjà divers équipements militaires – dont des missiles et des drones – à plusieurs États africains.

ODL/te/APA

Source:fr.apanews.net

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