Donald Trump limoge Susan Monarez, directrice de la principale agence sanitaire américaine

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Moins d’un mois après sa nomination, Susan Monarez quitte les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Un départ précipité, annoncé sans explication. Selon le Washington Post, la directrice aurait refusé de soutenir les réformes voulues par Robert Kennedy Jr., ministre de la Santé connu pour ses positions anti-vaccins.

Des versions contradictoires

La Maison Blanche a tranché en confirmant le licenciement. « Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président », a justifié le porte-parole Kush Desai, précisant qu’elle avait « refusé de démissionner malgré avoir informé le ministère de son intention de le faire ».

Les avocats de Susan Monarez contestent cette version, affirmant qu’elle « n’a ni démissionné ni reçu de notification officielle ». Ils dénoncent les tentatives de Robert Kennedy Jr « d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques » après que leur cliente a « refusé de valider des directives non scientifiques et dangereuses ».

Contexte de tensions extrêmes

Dans la foulée, Demetre Daskalakis, haut fonctionnaire des CDC, a claqué la porte en dénonçant sur X les pressions pour « générer des politiques ne reflétant pas la réalité scientifique ». D’autres responsables auraient suivi, selon la presse américaine.

Depuis son arrivée, Robert Kennedy Jr. multiplie les mesures polémiques : limogeages d’experts reconnus, restrictions d’accès aux vaccins Covid-19, coupes budgétaires dans la recherche vaccinale. Ainsi, début août, Robert Kennedy Jr. a annoncé la fin de 22 investissements pour le développement de vaccins à ARN messager, pour un montant total d’ « environ 500 millions de dollars ». Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribués ou étaient en cours d’attribution à plusieurs grands noms de l’industrie pharmaceutique, comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi.

Ces décisions, prises à contre-courant du consensus scientifique, suscitent de vives critiques.

Début août encore, l’agence avait subi une attaque armée d’un homme vivement opposé au vaccin contre le Covid-19. Des centaines d’employés des agences sanitaires avaient signé dans la foulée une lettre ouverte, accusant le ministre de la Santé de les mettre en danger en propageant de fausses informations, notamment sur les vaccins.

Source: RFI

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