Le programme de réinsertion « Moussalaha » poursuit sa mission à Tanger, où des ex-détenus condamnés pour faits de terrorisme ont récemment reçu du matériel professionnel pour démarrer une activité génératrice de revenus, dans une logique de prévention et de réintégration durable.
Lors d’une cérémonie organisée cette semaine à Tanger, plusieurs anciens détenus ont bénéficié d’équipements adaptés à leur formation et à leurs projets, allant de kits d’artisanat à des outils pour les métiers de proximité comme la mécanique, la couture, la coiffure ou encore la restauration. Cette remise s’inscrit dans le cadre de « Moussalaha » (Réconciliation), un programme lancé en 2017 pour favoriser la réhabilitation sociale et économique des personnes radicalisées.
Fondé sur trois piliers — reconnaissance des actes commis, révision doctrinale et engagement civique —, le programme implique plusieurs institutions, dont la DGAPR, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), ainsi que des oulémas et psychologues.
À Tanger, les bénéficiaires ont suivi une formation professionnelle personnalisée, leur permettant de s’insérer dans des filières économiques licites et de reconstruire leur vie sur de nouvelles bases. Objectif : prévenir la récidive, restaurer la dignité individuelle et renforcer la cohésion sociale.
Depuis son lancement, plus de 120 personnes ont été accompagnées par Moussalaha, avec un taux de récidive quasi nul selon ses responsables. Le dispositif prévoit également un suivi post-libération, incluant des visites de terrain, des évaluations périodiques et un accompagnement psychologique si nécessaire.
Salué par des instances internationales telles que l’ONU et le Conseil de l’Europe, ce modèle marocain de déradicalisation post-carcérale est reconnu comme un exemple de politique équilibrée, mêlant sécurité, spiritualité, éducation et inclusion sociale.
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Source: Apanews.net
