Mali : une stratégie nationale pour structurer la cybersécurité

0 11

Le gouvernement a adopté en Conseil des ministres la Stratégie nationale de cybersécurité 2026-2030, destinée à coordonner la protection des systèmes d’information à l’échelle du pays. Ce cadre répond à l’absence de mécanisme unifié alors que les incidents numériques se multiplient depuis plusieurs mois.

Le document, présenté par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, marque la première tentative d’organiser de manière cohérente l’ensemble des actions de sécurité numérique de l’État. Jusqu’ici, chaque administration développait ses propres réponses, sans structure centralisée ni gouvernance nationale clairement définie. Les autorités expliquent que cette fragmentation limitait l’efficacité face à des menaces de plus en plus sophistiquées.

La stratégie repose sur trois orientations qui guideront les interventions publiques : l’amélioration de la gouvernance de la cybersécurité, la diffusion d’une culture de sécurité numérique et la protection contre les risques et attaques. Selon le gouvernement, cet effort s’inscrit dans la digitalisation de l’administration, dans l’ambition « Mali Kura netaasira ka ben san 2063 ma » et dans la Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable 2024-2033. Le Plan d’actions 2026-2030 doit accompagner cette mise en œuvre, même si le niveau de financement nécessaire n’a pas encore été précisé.

L’initiative intervient alors que plusieurs institutions ont récemment signalé des intrusions, des compromissions de serveurs et une exposition accrue d’applications administratives fonctionnant sans protection. Pour les responsables ayant participé à l’élaboration du document, la stratégie constitue un cadre permettant de structurer les réponses et de renforcer la résilience des services publics. Ils soulignent que la montée des cyberattaques requiert désormais une coordination nationale, une clarification des responsabilités et une montée en compétences des acteurs concernés.

Le ministère estime que ce dispositif ouvrira une nouvelle phase de consolidation visant à mieux sécuriser les infrastructures publiques et à renforcer la confiance des usagers dans les outils numériques. La mise en œuvre devra s’appuyer sur les ressources humaines, techniques et financières des administrations, dont la mobilisation sera déterminante pour donner une portée opérationnelle à ce cadre national.

SOURCE : APA News/MD/ac/ BAMAKO (MALI)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.