Mali : la promesse de l’État face à l’accumulation des dettes impayées

0 19

PUBLICITÉ

Le Mali est confronté à une dette de 363 milliards FCFA d’arriérés envers ses fournisseurs. Face à cette situation, le pays a pris la décision de mettre fin à toutes nouvelles accumulations de dettes en 2025, sous la supervision du FMI. Il s’agit d’une promesse budgétaire importante qu’elle s’est faite afin de restaurer la confiance des marchés .

Le Mali prend une décision majeure face à l’accumulation des dettes impayées

Pour renouveler la confiance des marchés, le Mali a pris une décision majeure : mettre fin à l’accumulation de nouveaux arriérés domestiques en cette année 2025. Cette promesse a été faite dans le cadre de son programme de référence avec le Fonds monétaire international. Celle-ci intervient alors que les dettes non payées envers les investisseurs et les entreprises publiques ont atteint 363 milliards de francs CFA (614,7 millions de dollars) à fin 2024, environ 2,6% du produit intérieur brut (PIB)

Les boites locales ayant livré des biens et des services à l’État et qui n’ont pas été réglées à temps, sont en grande partie concernées par les retards de paiements. 80% des arriérés concernent le secteur privé, ce qui expose un grand nombre de PME à des questions de trésorerie, selon les données du FMI. Les 20 % qui restent sont dus à des entités publiques. Il s’agit notamment des entreprises dans le secteur de l’énergie et des infrastructures.

Dans ce contexte, les autorités ont ressenti l’urgence de prendre des décisions afin que cette situation ne s’aggrave davantage. Car; ces retards ont les mêmes répercussions au-delà des fournisseurs. Il faut noter qu’une partie de ces entreprises sont endettées auprès des banques locales. Cette situation entraine l’impossibilité de se faire payer par l’État, ce qui fragilise leurs capacités à rembourser leur crédit. Ce phénomène pourrait, à terme, déstabiliser le secteur bancaire. Or, ce secteur est déjà exposé à hauteur de 25% de ses actifs au secteur public.

Lire aussi : Mali : Cheick Oumar Doumbia, un anti-junte, agressé au couteau

Pour donc lutter contre cette situation, le Mali a pensé des solutions que voici :

  • améliorer le suivi de la trésorerie de l’État;
  • rationaliser les comptes bancaires publics ;
  • et veiller à l’utilisation effective du compte unique du Trésor pour mieux contrôler les flux financiers et éviter les paiements hors budget .

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement a pris l’engagement de ne pas dépasser un plafond de zéro franc CFA de nouveaux arriérés en 2025 . Ce critère est suivi de près par le FMI.

Toutefois, il faut souligner que ce redressement fiscal va s’opérer dans un contexte difficile. Le Mali reste confronté à une situation pas trop reluisante . Le pays est de plus en plus limité à l’aide extérieure et les conditions de financement sur le marché régional deviennent de plus en plus couteuses. Par exemple, les taux dépassent parfois les 9 à 10% sur les émissions obligataires.

Si le Mali respecte sa promesse de ne plus accumuler les dettes impayées, il y a de fortes chances que cette mesure rassure les investisseurs. Mais pour que cela puisse se produire, il faut que le Mali fasse attention à sa façon de gérer l’argent.

Source: afrique-sur7.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.