Mali : en quoi la justice constitue-t-elle un frein pour l’OCLEI ?

0 20

L’OCLEI (Office central de lutte contre l’enrichissement illicite) au Mali est en passe de renouveler son bureau. À cet effet, Moumouni Guindo a présenté son bilan de huit ans à la tête de ladite institution. Un bilan certes élogieux mais qui pouvait être meilleur selon lui si les conditions juridiques étaient réunies.

Mali : l’OCLEI, huit ans après !

Après huit ans de service à la tête de l’OCLEI (Office central de lutte contre l’enrichissement illicite) au Mali, Moumouni Guindo a déposé son rapport de fin de mandat aux autorités de transition. Durant ses années de gouvernance, le désormais ancien président de l’institution a traité 63 dossiers sur 100 recueillis, soit un montant combiné de 32 milliards de FCFA. Ces dossiers concernent une quarantaine de personnes incluant l’identification de 500 biens immobiliers.

Par ailleurs, Moumouni Guindo a souligné une grande réticence de la population à déclarer ses biens. De 629 déclarations de biens enregistrées en 2018, le nombre est passé à 60 en 2022 et 2023. On note à cet effet une chute de 90,46 % en cinq ans. Depuis sa création, l’OCLEI totalise 2000 déclarations recueillies et ce, en partie grâce à un protocole de coopération signé avec la Cour suprême.

En huit années, l’OCLEI s’est offert 12 partenaires dont les accords ont été signés. Avec ces partenaires, l’institution a réussi à avoir une ascension rapide et efficace au niveau de la surveillance des flux d’investissements à l’étranger. Le président et ses collaborateurs ont mobilisé 15 milliards de francs CFA de ressources extérieures. Ils ont également conduit sept études sur les mécanismes de prévention et de transparence.

Recommandations de l’OCLEI à la transition

Dans l’exercice de ses fonctions, Moumouni Guindo s’est vu limité par les textes qui régissent l’Office Central de la Lutte contre l’Enrichissement Illicite. Il a déploré l’absence du mot corruption dans les textes. Un défaut juridique selon le président sorti. Il a suggéré une revue des textes, notamment ce facteur pour une harmonisation avec les standards internationaux. Il a recommandé une expansion des compétences de l’Office au secteur privé. Ces derniers sont jusque-là encore non couverts.

 

Source: Afrique-sur7.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.