Lutte contre les maladies orphelines ou rares en Afrique : un réseau de spécialistes du corps médical s’engage
Unanimes et souvent impuissants devant la complexité des cas de patients atteints des maladies rares et orphelines, un collectif de spécialistes du corps médical, réuni sous la bannière de Réseau africain de lutte contre les maladies orphelines (Ralmo) Cote d’Ivoire a organisé son premier congres. Cette plateforme scientifique qui a rassemblé professionnels de santé, structures pharmaceutiques, laboratoires, associations de patients atteints de ces maladies autour du thème : Maladies inflammatoires systémiques, génétiques et orphelines : Quelles avancées diagnostiques et thérapeutiques à l’ère de la mondialisation ? s’est tenue le Jeudi 08 mai pour prendre fin le vendredi 09 Mai 2025 à l’Hôtel Capitol Abidjan.
Deux jours de partages d’expériences et de réflexions qui avaient pour but de contextualiser la notion de maladies orphelines, de dégager les véritables difficultés dans le traitement, de tracer les sillons d’un changement de paradigme sanitaire et surtout, de mutualiser les compétences entre les différentes parties prenantes afin de lutter contre ces affections pour une prise en charge efficientes des patients en Côte d’Ivoire.
Dans son allocution, à l’ouverture de ce congrès, le président dudit réseau, Professeur N’guessan Konan Michel, Chef de service en médecine interne du Centre Hospitalier universitaire (Chu) de Treichville, s’est félicité pour la forte mobilisation de ses confrères et professeurs. Tout en précisant que « le Ralmo-ci se veut une société savante transversale, symbole du creuset de toutes les spécialités de la médecine », il a rassuré qu’à l’issue de ce congres ‘’nous pourrions mettre en place une réunion de concertation pluridisciplinaires mensuelle et créer des centres de recherches sur les maladies rares et orphelines’’, a-t-il conclure.
Pour sa part, Dr Ehui Louis, Conseiller technique, Représentant le Ministre Pierre Dimba, ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladies universelle, à l’occasion, a salué l’effort constant des spécialistes contre ces affections. « Ce congrès témoigne de l’engagement des professionnels de santé que vous êtes et du gouvernement face aux enjeux majeurs de santé publique. Je me réjouis de cette belle initiative, qui met en lumière votre engagement dans la lutte contre ces pathologies. Grâce à ce congrès, des consultations gratuites seront organisées, permettant à nos populations de mieux connaître leur statut de santé », a fait savoir le représentant.
Parmi les sous-thèmes abordés, figuraient entre autres : les avancées diagnostiques et thérapeutiques à l’ère de la mondialisation, l’état des lieux des maladies génétiques et les stratégies de prise en charge. Sous les auspices des Professeurs Binan Yves (service de médecine interne et de gériatrie au Chu Angre), Kourouma Sarah (service de dermatologie Chu de Treichville), Dominique germain (service de génétique médicale, médecine des maladies rares hôpital Raymond Pointcarré en France), etc.
A l’issue des travaux, les experts on formuler des recommandations concrètes pour améliorer la prise en charge des patients atteints de ces pathologies dites rares en Côte d’Ivoire.
Notons que 70 % de ces affections se déclarent dans l’enfance. D’où l’importance du diagnostic des nouveau-nés. Environs 50 millions de patients sont atteint en Afrique. Les africains produisent plus de variation génétique au monde, ce qui rend plus complexe les données et le traitement de ces patients.
Ct.
Source: abidjan.net