L’Ouganda adopte un Parlement numérique pour la gouvernance

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Dans le cadre de ses efforts visant à renforcer ses capacités législatives, de contrôle et de représentation, le Parlement ougandais va lancer un projet de Parlement numérique (e-Parliament), selon un communiqué consulté lundi par APA.

Le projet e-Parliament que lance l’Ouganda s’inscrit dans le Plan stratégique du Parlement pour les exercices financiers 2025/2026 à 2029/2030, officiellement dévoilé le vendredi 26 septembre 2025 à Kampala.

Dans un discours lu en son nom par la députée du district de Zombo, Hon. Esther Afoyochan, la présidente du Parlement, Anita Among, a affirmé que la Commission parlementaire soutiendra la mise en œuvre du plan grâce à un cadre juridique et politique propice, ainsi qu’à des mécanismes de transformation, notamment la numérisation et la digitalisation des procédures.

« Ensemble, construisons un Parlement centré sur les citoyens, efficace, innovant et responsable — un Parlement qui reflète véritablement les aspirations des Ougandais d’aujourd’hui et des générations futures », a déclaré Mme Among.

Elle a souligné que ce plan vise à renforcer l’indépendance et l’efficacité du Parlement, améliorer la qualité de la législation, approfondir le contrôle des ressources publiques, accroître la participation citoyenne et promouvoir la transparence et la redevabilité dans la gouvernance.

La directrice de la planification stratégique du Parlement, Racheal Emaasit, a précisé que le projet d’e-Parlement impliquera des investissements dans les technologies de l’information, la formation du personnel et la mise en place de protocoles robustes de cybersécurité.

Selon le plan stratégique, les systèmes parlementaires seront automatisés, avec des plans de secours prévus en cas de défaillance des infrastructures. Mme Emaasit a également annoncé la création d’un Secrétariat dédié aux Objectifs de développement durable (ODD), chargé d’assurer le suivi et la production de rapports sur la mise en œuvre des ODD par le Parlement.

« Pour garantir un suivi efficace de la contribution du Parlement aux ODD, il est essentiel de mettre en place un secrétariat dédié et un mécanisme de suivi et de rapportage », a-t-elle expliqué.

Mme Emaasit a précisé que cette initiative est alignée sur le quatrième Plan national de développement (PND IV), qui ambitionne de faire du Parlement ougandais une institution centrée sur les citoyens.

« Nous voulons renforcer la participation citoyenne à nos travaux, améliorer la capacité du Parlement à examiner et approuver les budgets, et développer nos infrastructures physiques », a-t-elle déclaré.

Grâce à ces réformes, le Parlement prévoit d’améliorer l’efficacité du processus législatif de 62 % à 85 %, d’aligner davantage les budgets sur le PND IV, passant de 71,4 % à 90 %, et d’accroître la réactivité du Parlement aux besoins des citoyens, de 57 % à 75 %.

Le greffier du Parlement, Adolf Mwesige, a assuré que le plan stratégique répond pleinement aux orientations du PND IV. « Nous partageons un engagement commun pour renforcer la capacité, la performance et la pertinence du Parlement dans l’exécution de son mandat constitutionnel », a-t-il déclaré.

Le directeur exécutif adjoint de l’Autorité nationale de planification, Charles Oleny, a pour sa part souligné que le plan du Parlement devra se traduire par des résultats concrets, efficaces et orientés vers le développement.

Il a appelé à une adoption accrue des technologies de l’information et de la communication, au renforcement des capacités de recherche et à la professionnalisation du Service parlementaire, afin d’assurer l’efficacité institutionnelle et la digitalisation.

« Les commissions parlementaires doivent approfondir l’examen des dépenses publiques et des performances gouvernementales, sur la base de données fiables, et garantir une représentation inclusive et centrée sur les citoyens », a insisté Oleny.

Il a ajouté que ce processus permettra de faire entendre les voix de tous les Ougandais, en particulier celles des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés.

Enfin, la cheffe adjointe de la Fonction publique, Mary Wanene, représentant la cheffe du service public Lucy Nakyobe, a indiqué que le ministère de la Fonction publique collaborera avec le Parlement afin d’assurer une mise en œuvre efficace et efficiente du programme national de développement.

SOURCE:APANews/APA-Kampala (Ouganda)

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