Une ONG européenne de sauvetage en mer affirme que des garde-côtes libyens ont tiré à proximité de l’un de ses navires dans les eaux internationales de Méditerranée centrale, dénonçant un usage « illégal » de la force.
L’organisation humanitaire Louise Michel a accusé dimanche les garde-côtes libyens d’avoir ouvert le feu près de son navire alors qu’il naviguait en eaux internationales, à environ 200 à 300 mètres du bâtiment, a indiqué l’ONG dans un communiqué. L’incident se serait produit alors qu’un patrouilleur libyen s’approchait « à une distance dangereusement proche », selon la même source.
L’équipage a ensuite repéré un canot pneumatique vide dans la zone, un élément qualifié par l’organisation de « signe inquiétant » pouvant indiquer un refoulement illégal ou un retour forcé vers la Libye. L’ONG affirme que le navire impliqué est un patrouilleur remis aux autorités libyennes en 2023 dans le cadre d’un programme financé par l’Union européenne, lors d’une cérémonie à laquelle assistaient des responsables italiens et européens.
Louise Michel soutient que cet épisode illustre « la poursuite du soutien technique et opérationnel » de l’UE et de l’Italie aux forces libyennes, malgré « des comportements violents et contraires au droit maritime ». L’ONG reproche aux partenaires européens d’offrir une « couverture politique » à des opérations au cours desquelles la force serait utilisée de manière « illégale » pour empêcher des départs de migrants.
Aucune réaction immédiate des garde-côtes libyens ni des autorités européennes n’était disponible dans l’immédiat. L’incident intervient alors que plusieurs organisations humanitaires alertent régulièrement sur les risques encourus par les migrants et les équipages des navires de secours dans cette zone de la Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
SOURCE : APA News/MK/ak/ac/-Tripoli (Libye)