La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye a estimé devant le Conseil de sécurité que la voie vers les élections reste semée de difficultés, tout en jugeant possible leur dépassement à travers un dialogue politique structuré.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Hanna Tetteh, a déclaré que le processus électoral libyen demeure confronté à des complications majeures, mais « non insurmontables ». Lors de son exposé, vendredi, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, elle a souligné que la mise en œuvre de la feuille de route politique présentée en août dernier continue de se heurter à de fortes résistances internes.
Mme Tetteh a rappelé que quatre mois se sont écoulés depuis la présentation officielle de cette feuille de route, le 21 août, précisant que la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a mené depuis lors des consultations intensives avec les acteurs libyens concernés. Ces efforts, a-t-elle reconnu, ont été entravés par des désaccords persistants et un manque de consensus entre les institutions politiques clés.
L’envoyée onusienne a mis en garde contre le risque de voir le processus politique paralysé par l’inertie de certains acteurs, contribuant, volontairement ou non, au maintien du statu quo. Elle a indiqué être prête à explorer un mécanisme alternatif, avec l’appui du Conseil de sécurité, si la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État ne parviennent pas à s’entendre sur les premières phases de la feuille de route.
Mme Tetteh a expliqué que le dialogue structuré engagé par la MANUL vise à créer un espace de consultation sur la mise en œuvre des deux premiers piliers du processus politique et à instaurer un climat propice à la tenue d’élections. Elle a annoncé qu’elle présenterait les détails de ce mécanisme lors d’un prochain point de presse prévu en février.
Évoquant les avancées institutionnelles, elle a noté que le Haut Conseil d’État avait soumis des candidatures à la Chambre des représentants pour la désignation d’un président de la Haute Commission électorale nationale (HNEC), sans que d’autres progrès significatifs ne soient enregistrés. Elle a également rappelé la signature, le 28 novembre, d’un accord sous l’égide de l’ONU visant à établir un mécanisme de sélection des membres du conseil de la HNEC, un calendrier qui n’a toutefois pas été respecté.
Mme Tetteh a conclu en exhortant les parties libyennes à intensifier le dialogue afin de parvenir à un budget national unifié et de créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections crédibles, qu’elle a qualifiées de cruciales pour l’avenir politique de la Libye.
SOURCE : APA News/Tripoli (Libye)
