Libye : l’Est condamne des propos grecs « irresponsables »

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Le gouvernement parallèle de l’est libyen a accusé Athènes d’ingérence après les appels grecs à annuler le protocole d’accord maritime conclu entre Tripoli et Ankara, qualifiant ces déclarations de « provocatrices » et « incompatibles avec le droit international ».

Le gouvernement de l’est de la Libye, dirigé par Oussama Hammad et appuyé par les forces du maréchal Khalifa Haftar, a vivement critiqué dimanche les « ingérences flagrantes » de responsables grecs dans les affaires libyennes. Cette réaction intervient quelques jours après qu’Athènes a exhorté la Libye à renoncer au mémorandum d’entente maritime signé avec la Turquie en 2019. Dans un communiqué, l’exécutif basé à Benghazi a reproché aux autorités helléniques de vouloir « dicter » leur conduite à l’institution législative libyenne.

Hammad a déclaré que la Libye « n’autorise aucune partie extérieure à parler en son nom » et entend préserver ses « choix juridiques et diplomatiques » en Méditerranée orientale. Il a affirmé que le pays conserve son « droit souverain » à protéger ses intérêts maritimes, ajoutant que le protocole d’accord avec Ankara relève d’une décision « légitime » de l’autorité libyenne concernée.

Le communiqué dénonce également des « remarques grecques » perçues comme le reflet de « tensions politiques internes » à Athènes, que la Grèce chercherait à « exporter » à travers une « escalade verbale et des revendications irréalistes ». Le gouvernement de l’est a appelé la partie grecque à respecter le droit international et à éviter toute « déclaration provocatrice » susceptible d’alimenter les tensions régionales.

Selon la même source, les prises de position de responsables grecs « ne servent pas la stabilité en Méditerranée » et s’éloignent des aspirations des peuples à des relations fondées sur « la coopération et le bon voisinage ». Le deuxième vice-président de la Chambre des représentants, Musbah Douma, a également dénoncé dimanche ce qu’il qualifie d’ingérence dans les affaires internes libyennes.

Plus tôt dans la semaine, le président du Parlement grec, Nikitas Kaklamanis, avait invité le président de la Chambre des représentants libyenne, Aqila Saleh, à abroger l’accord maritime conclu avec Ankara, estimant qu’une telle décision « irait dans l’intérêt de la Libye ». Cette intervention a ravivé les tensions entre Athènes et les autorités parallèles de l’est, dans un contexte toujours marqué par la rivalité gréco-turque en Méditerranée orientale.

SOURCE:APANews

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