Libye: les politiques dénoncent des insuffisances du plan onusien

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La « Coalition des partis pour la patrie » a critiqué dimanche le dernier briefing de l’envoyée onusienne Hannah Tetteh devant le Conseil de sécurité, estimant qu’il ne répond pas aux attentes des Libyens ni aux sacrifices consentis pour la liberté et la dignité.

Réunis samedi à Benghazi, les représentants de la « coalition des partis pour la patrie » ont rejeté la feuille de route présentée le 21 août par la cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Selon eux, la proposition, qui prévoit une transition politique sur 12 à 18 mois et la formation d’un gouvernement unifié, manque d’un cadre temporel clair et de garanties pratiques pour assurer sa mise en œuvre.

« Le maintien des organes politiques dont le mandat est expiré n’est plus acceptable », a affirmé la coalition, soulignant que seule la tenue d’élections libres et transparentes peut traduire la volonté nationale et donner à la Libye des institutions légitimes.

Lors du point presse, le président du Parti civil démocratique, Mohamed Saad Mbarak, a dénoncé la persistance d’un rôle prépondérant des puissances étrangères dans la gestion du dossier libyen. Il a appelé à renforcer l’appropriation nationale du processus politique et à mettre fin à ce qu’il a décrit comme un « projet international sans participation libyenne réelle ».

De son côté, Nasser Al-Daissi, membre du parti « Libya for All », a indiqué que la coalition publierait prochainement une position détaillée sur les insuffisances du plan onusien. Les partis ont également dénoncé le « carnet fermé » des acteurs actuels, accusés de s’accrocher indéfiniment au pouvoir malgré la fin de leur mandat légal.

La feuille de route de Hannah Tetteh repose sur trois piliers : l’élaboration d’un cadre électoral techniquement viable, l’unification des institutions via un gouvernement de transition et l’organisation d’un « dialogue structuré » permettant une large participation des Libyens. Mais pour une partie de la classe politique, ce schéma risque de reproduire l’impasse, faute de mécanismes contraignants.

Ces critiques illustrent les fractures persistantes entre l’approche internationale, saluée à l’étranger, et les attentes de nombreux acteurs libyens qui réclament un processus plus rapide, centré sur les urnes et dégagé des interférences extérieures.

SOURCE:APANews/APA-Tripoli (Libye)

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