L’Égypte renforce sa stratégie énergétique en doublant sa capacité nationale de regazéification, désormais portée à 2,25 milliards de pieds cubes par jour grâce à l’ajout d’unités flottantes modernes.

Cette annonce a été faite mardi au Caire par le président Abdel Fattah Al-Sissi, lors d’une réunion avec le Premier ministre Mostafa Madbouly et le ministre du Pétrole Karim Badawi.

Cette infrastructure permet au pays de traiter du gaz naturel liquéfié (GNL) importé ou domestique, pour alimenter le marché intérieur ou réexporter vers l’Europe, dans un contexte de diversification énergétique post-russe. Le gouvernement y voit un levier économique stratégique, et multiplie les partenariats avec des géants comme TotalEnergies, Eni ou QatarEnergy pour développer ses capacités offshore et logistiques.

Toutefois, ce développement repose sur un équilibre fragile. En 2023, Le Caire avait réduit ses exportations de GNL pour répondre à la demande intérieure, notamment en été. La modernisation du réseau électrique, le développement des énergies renouvelables et la fin progressive des subventions énergétiques restent des chantiers ouverts.

En parallèle, des ONG s’inquiètent des effets environnementaux des plateformes flottantes et du manque de retombées locales des projets énergétiques.

Malgré ces défis, l’Égypte poursuit son ambition de devenir un carrefour énergétique majeur entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.

MK/te/Sf/APA