Le Maroc lance un programme pour restaurer le cheptel

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L’initiative constitue une étape stratégique pour répondre aux défis économiques et climatiques auxquels est confronté le secteur de l’élevage du pays.

Le ministre marocain de l’Agriculture, Ahmed Bouari, a annoncé jeudi le lancement d’un nouveau programme national visant à reconstruire le secteur de l’élevage du pays et à soutenir les agriculteurs touchés par la sécheresse persistante et les fluctuations climatiques.

Le plan alloue un financement de 3 milliards de dirhams (300 millions de dollars) jusqu’à fin 2025, avec 3,2 milliards de dirhams (320 millions de dollars) supplémentaires prévus pour 2026. Ces derniers seront fournis sous forme de soutien financier direct aux éleveurs engagés dans la préservation des femelles reproductrices.

S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement de jeudi, le ministre Bouari a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre des directives royales et constitue une réponse directe aux graves conséquences des précipitations irrégulières et de la sécheresse prolongée sur l’agriculture et les pâturages.

Le programme s’articule autour de cinq axes principaux et sera mis en œuvre par l’intermédiaire de comités locaux selon des critères clairement définis. Le premier axe vise à alléger la dette des éleveurs. Environ 50 000 agriculteurs bénéficieront de mesures d’allègement de la dette d’un montant de 700 millions de dirhams (70 millions de dollars).

Il s’agit notamment d’une annulation de 50 % du principal et des intérêts pour les dettes inférieures à 100 000 MAD (10 000 $), qui couvre 75 % des bénéficiaires, d’une annulation de 25 % pour les dettes comprises entre 100 000 et 200 000 MAD (10 000 à 20 000 $) qui couvre 11 % des bénéficiaires, et de la restructuration des dettes plus importantes supérieures à 200 000 MAD (20 000 $ et plus) avec une renonciation aux pénalités de retard.

Le deuxième pilier alloue 2,5 milliards de dirhams (250 millions de dollars) au soutien de l’alimentation animale. Ce montant comprend des subventions de 1,5 dirham (0,15 dollar) par kilogramme pour l’orge (couvrant 7 millions de quintaux) et de 2 dirhams (0,20 dollar) par kilogramme pour les aliments composés destinés aux ovins et aux caprins.

Le troisième volet vise à préserver les femelles reproductrices. Plus de 8 millions de brebis et de chèvres devraient être identifiées d’ici mai 2026. Les éleveurs recevront une aide financière directe de 400 dirhams (40 dollars) par femelle identifiée et non abattue.

Un quatrième pilier concerne une campagne nationale de santé animale. Dotée d’un budget de 150 millions de dirhams (15 millions de dollars), cette campagne permettra de vacciner et de traiter 17 millions de têtes de bétail contre les maladies liées à la sécheresse.

Le dernier pilier porte sur l’appui technique et l’amélioration génétique. 50 millions de dirhams (5 millions de dollars) seront alloués à la formation et à l’accompagnement des éleveurs pour l’amélioration de la qualité du cheptel.

MK/te/APA

Source: APANEWS

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