L’Afrique sera la locomotive de l’économie mondiale

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Aux richesses colossales, l’Afrique sera la locomotive de l’économie mondiale, grâce à une forte croissance, une meilleure gouvernance, une justice sociale et une jeunesse mieux formée.

 

Un grand nombre de pays africains, malgré toutes les difficultés, arrivent à améliorer leur gouvernance et à réaliser d’excellentes performances économiques et sociales. Le taux de croissance du continent devrait atteindre 3,9 % cette année, et 4 % en 2026 selon la BAD (Banque africaine de développement).

Les rapports du FMI et de la Banque mondiale soulignent des résultats mitigés pour certains pays, mais une croissance appréciable pour d’autres. Le PIB de l’ensemble du continent de 1,4 milliard d’habitants a été estimé en 2024 à 3200 milliards de dollars contre 2 800 en 2023. Ce qui est presque l’équivalent du PIB de l’Inde qui a plus de 1,4 milliard d’habitants et un PIB de 3.890 milliards $. À titre de comparaison, le PIB de la France est de 2 917 milliards $ de dollars pour 68 millions d’habitants.

Les pays développés vieillissants opérant dans le continent doivent comprendre qu’il est dans leurs intérêts de contribuer par des partenariats gagnants ‑ gagnants à la régénération de l’Afrique.

Cependant nous avons non pas une Afrique mais des Afriques, avec d’importantes disparités. Ainsi, en 2024, selon les données de la Banque mondiale et du FMI les cinq premiers pays en termes de PIB sont les suivants : Afrique du Sud, PIB de 372,23 milliards $ ; Égypte 347,69 milliards $ ; Algérie 266,68 milliards $ ; Nigeria 252,64 milliards $ ; et Éthiopie 205,13 milliards $.

Cela donne un total de 1444,37 milliards $, représentant 45,13 % du continent en 2024.

Or, le PIB global de l’Afrique est loin de ses immenses potentialités. Il ne représente que 3,57 % du PIB mondial de 103 000 milliards $ en 2024. Les obstacles majeurs sont le manque de vision et de stabilité, le cancer bureaucratique qui enfante la corruption, et la fuite des cerveaux et des capitaux qui prive le continent Afrique de financements importants pour son développement.

L’Afrique est confrontée à un déficit de 1 200 milliards $ d’ici à 2030 pour financer ses objectifs de développement durable. Selon la BAD, les pertes liées aux flux financiers illicites ont presque doublé en cinq ans passant de 50 milliards $ par an en 2015 à plus de 90 milliards $ entre 2020. Ce montant correspond presque à l’ensemble des investissements et aides étrangères reçus annuellement par l’Afrique.

 

De fortes demandes d’emploi

D’où l’importance de profondes réformes structurelles à la fois politiques, économiques, sociales et culturelles afin de confronter les nombreux défis qui attendent les dirigeants africains. Ils devront concilier l’efficacité économique afin d’assurer la création de richesses permanentes et une plus grande cohésion sociale.

Seul un très fort taux de croissance permettra d’absorber l’important flux annuel de demandes d’emploi, qui s‘ajoute au taux de chômage actuel, et d’améliorer la difficile situation des populations.

Cela permettra de réduire les conflits et les guerres ainsi que les flux migratoires, L’Afrique peut surmonter les difficultés nouvelles de la croissance molle de l’économie mondiale et des fluctuations des prix des matières premières. Pour faire face à l’impact des nouvelles taxes douanières imposées par le président américain, des stratégies d’adaptation sont nécessaires. Le nouveau modèle de croissance devra être orienté vers les industries de l’avenir, la transition numérique et énergétique.

L’Afrique devra défendre ses intérêts à long terme. Les pays développés vieillissants opérant dans le continent doivent comprendre qu’il est dans leurs intérêts de contribuer par des partenariats gagnants – gagnants à la régénération de l’Afrique, 2,5 milliards d’habitants dans quelques années, des richesses colossales, une intelligentsia dynamique, et une importante diaspora partout dans le monde sont des atouts pour que l’Afrique devienne la locomotive de la croissance de l’économie mondiale dans l’avenir.

@AB

SOURCE:NewAfrican/Le Magazine de l’Afrique

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