Réunis à Ouagadougou en vue du deuxième Sommet des chefs d’État de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont exprimé leur regret face à la rupture du dialogue avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Les ministres sont en conclave pour finaliser le document qui sera soumis aux dirigeants de l’AES lors de leur Sommet prévu les 22 et 23 décembre 2025 à Bamako, au Mali. La déception concernant l’arrêt des discussions avec l’organisation régionale a été relayée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui présidait la réunion.
S’exprimant sur la relation avec la Cédéao, l’instance ministérielle de l’AES a rappelé la dynamique constructive enclenchée par la séance de travail tenue le 22 mai 2025 à Bamako. Cette rencontre historique, entre les ministres des Affaires étrangères de l’AES et le Président de la Commission de la Cédéao, était la première consultation officielle depuis le retrait des trois pays de l’organisation régionale fin janvier 2024.
« S’agissant de la Cédéao, il est regrettable que, malgré la disponibilité maintes fois affichée de la Confédération AES, et en dépit de la dynamique constructive engagée […], l’Organisation sous-régionale n’ait pas saisi ces opportunités pour poursuivre les discussions entre les deux structures, qui, ensemble, représentent désormais les aspirations de tous les pays de notre sous-région ouest-africaine », a déclaré le ministre Diop.
Les ministres déplorent ainsi l’absence de suivi de la part de la Cédéao, alors même que cette dernière s’était engagée, lors de son sommet de juin dernier à Abuja, à continuer le dialogue amorcé avec les trois États membres de l’AES. Cette rupture met un coup d’arrêt aux efforts de rapprochement entre l’alliance sahélienne et la communauté ouest-africaine.
SOURCE:APANews
