Après la mort de dix soldats revendiquée par le JNIM lors d’attaques coordonnées le 1er juillet, l’armée malienne a riposté en détruisant des refuges terroristes dans les régions de Kayes et Nara.
Deux semaines après la série d’attaques coordonnées qui ont coûté la vie à dix soldats maliens selon la revendication du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), l’armée malienne a mené des frappes d’envergure dans les régions de Kayes et Nara, détruisant des refuges terroristes et neutralisant plusieurs combattants, a annoncé lundi l’État-major général des armées (EMGA).
Le 1er juillet, sept localités stratégiques — Niono, Molodo, Sandaré, Kayes, Diboli, Nioro du Sahel et Gogui — avaient été simultanément attaquées par le JNIM, affilié à al-Qaïda. Dans la matinée, le groupe jihadiste a revendiqué la responsabilité des assauts et affirmé avoir infligé des pertes aux Forces armées maliennes (FAMa), évoquant la mort de dix soldats et la prise de plusieurs positions militaires, notamment à Diboli, Sandaré et Kayes.
En réaction, les forces maliennes ont riposté avec détermination, infligeant « de lourdes pertes » aux assaillants. Dans une déclaration télévisée, le directeur de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), Colonel-major Souleymane Dembélé, a précisé que plus de 80 jihadistes ont été neutralisés le jour même des attaques, que des armes, munitions, véhicules et motos ont été saisis, et que la coordination avec les forces partenaires restait intacte.
Poursuivant cet élan offensif, les FAMa ont affirmé avoir frappé, les 12 et 13 juillet, plusieurs plots logistiques et un camp d’entraînement terroriste dans la forêt de Gal-Gal, à 25 km au nord d’Aourou, région de Kayes. Des refuges de transit et de guet ont également été détruits dans le secteur de Bamadougou, à 25 km au sud-est de Madina Kagoro, région de Nara. Ces opérations ont permis, selon l’Etat major des armées, de neutraliser trois combattants ennemis et de récupérer du matériel de surveillance.
L’armée a réaffirmé que la recherche et la destruction des sanctuaires terroristes se poursuivent, malgré la violence et la simultanéité des assauts du JNIM, qui avait montré ce 1er juillet une capacité de nuisance inédite jusque dans les zones frontalières avec le Sénégal.
APANEWS/APA-Kayes (Mali)