Il y a déjà sept ans et demi, Alexia Daval était retrouvée morte et en partie calcinée dans un bois situé près de son domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône). La jeune femme avait été tuée par strangulation par son époux, Jonathann, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Après trois mois de dénégations, l’informaticien avait fini par passer aux aveux devant les enquêteurs. En novembre 2020, il a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Pendant ses nombreux interrogatoires, Jonathann Daval, pour se sauver, n’avait pas hésité à pointer du doigt sa belle-famille. Il avait accusé nommément Grégory Gay, son beau-frère, et avait martelé que ce dernier était son complice et l’assassin d’Alexia. Il avait été plus loin encore en s’attaquant à ses beaux-parents, arguant que ces derniers avaient passé un pacte avec leur gendre « pour étouffer l’affaire ». Des informations qu’il avait par la suite démenties, mais que la belle-famille avait portées devant la justice.
Jonathann Daval relaxé, la famille va se pourvoir en cassation
Ce vendredi 13 juin, la cour d’appel de Besançon a rendu son verdict. Déjà déboutée en première instance, la famille a une fois encore été déclarée irrecevable dans sa requête. La plainte pour « dénonciation calomnieuse » a donc été rejetée par la cour d’appel. La cour d’appel de Besançon a estimé que Jonathann Daval n’avait commis aucune faute civile en accusant ses proches. L’avocat de la partie civile, furieux, a annoncé que la famille avait l’intention de se pourvoir en cassation.
Un premier échec en mai 2021
L’avocat de Jonathann Daval, lui, a tenu à rappeler que les prévenus ne prêtaient pas serment, et qu’à ce titre, le mensonge pour se défendre ne constituait pas une faute. « Malgré toute la pression mise autour de cette affaire, la cour d’appel a fait du droit, et uniquement du droit. Elle a considéré qu’il n’y avait pas de faute civile parce qu’on était dans l’exercice des droits de la défense. La jurisprudence est constante en la matière, un prévenu ne prête pas serment« a ainsi déclaré Randall Schwerdorffer.Pour rappel, Grégory Gay et les parents d’Alexia Fouillot réclamaient au total 40 000 euros de dommages-intérêts à Jonathann Daval. En mai 2021, les parents d’Alexia avaient également interjeté appel après le verdict rendu par la Cour d’assises de la Haute-Saône, qui condamnait Jonathann Daval à leur verser 165 000 euros de dommages-intérêts pour le préjudice subi. Mais cette somme paraissait insuffisante pour la famille, qui en réclamait cinq fois plus.
Source: msn